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4e Conférence internationale sur le financement du développement : la RDC vante ses performances sur la mobilisation des ressources publiques intérieures en pleine crise sécuritaire

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La Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4) qui évoque l’opportunité unique de réformer le financement à tous les niveaux, s’est tenue au Palais des expositions et des congrès FIBES de Séville, en Espagne du 30 juin au 3 juillet 2025. Une occasion pour la République démocratique du Congo, représentée par Kiala Man David, Conseiller de la Cellule de Finance Climatique et Suivi Budgétaire du ministère congolais des finances, à louer les avancées de son pays (la RDC), sur la mobilisation des ressources publiques intérieures dans une situation sécuritaire préoccupante à l’est du pays.

 

« Depuis l’adoption des ODD, et plus particulièrement au cours de ces cinq dernières années, la RDC a réalisé des performances appréciables dans la mobilisation des ressources publiques intérieures. Malgré les fluctuations dues à des divers facteurs exogènes et endogènes, notamment la recrudescence des conflits armés à l’Est du pays, l’instabilité des cours de matières premières, l’apparition de la pandémie de COVID-19 et le conflit russo-ukrainien, notre pays a doublé le niveau des recettes intérieures entre 2019 et 2022, avec des efforts continus jusqu’à ce jour. », tel est son discours à l’occasion de cet événement, parvenu dans la rédaction de Tshopo infos.

Des performances dues d’après Kinshasa à des « réformes majeures, touchant notamment l’amélioration de la politique fiscale, qui comprend l’élargissement de l’assiette fiscale et la simplification des taux d’imposition, la suppression des exonérations et le renforcement des capacités de l’administration fiscale, portant entre autres sur la digitalisation de recouvrement des recettes et la généralisation rapide des dispositifs électroniques fiscaux ».

Par ailleurs, le Chef de la délégation congolaise en Espagne souligne que, ces efforts significatifs ont été fournis pour améliorer « la transparence, la responsabilité et l’efficacité budgétaires.» Poursuivant, les institutions supérieures de contrôle des finances publiques « ont été dotées des ressources humaines et financières suffisantes dans l’accomplissement de ses missions et œuvrent dans une forte indépendance et professionnalisme. En parallèle, le Gouvernement, à travers le Ministère des finances explore d’autres canaux pour une mobilisation accrue des recettes traditionnelles voire innovantes, en lien avec l’environnement et le climat. En effet, malgré les performances énoncées, la RDC a encore des gaps à combler dans la mobilisation des ressources intérieures, tel que l’atteste le niveau de la pression fiscale situé autour de 13% contre une moyenne de 17% pour les pays de la région de l’Afrique Subsaharienne.»

Cette étape détermine les réformes de financement à tous les niveaux, y compris en donnant une impulsion à la réforme de l’architecture financière internationale, et de relever les défis qui freinent l’investissement urgent nécessaire à la réalisation des Objectifs de développement durable, pour repenser l’architecture financière mondiale afin de mieux répondre aux besoins des pays en développement et d’accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (2030). Il a été notamment question de mieux encadrer et alléger la dette des pays du Sud global ou de mobiliser d’avantage de financements climatiques et privés, afin de renforcer la gouvernance mondiale du développement dans la prochaine décennie.

David Ekutshu avec RFI et ONU