Bis repita, la population vivant dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC), à couteaux tirés, vient de recevoir une exécrable nouvelle de la part d’un groupe armé qui le met en péril jour et nuit. Il s’agit du Mouvement du 23 mars, appuyé par le Rwanda, qui vient d’annoncer, à travers un communiqué rendu public ce mardi 23 janvier, l’installation de leur administration dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, sous les yeux de Kinshasa.
Dans ce communiqué signé par le président du M23 Bertrand Bisimua, ce dernier a nommé leurs agents qui vont, d’ores et déjà, diriger officiellement cette zone qu’elle considère comme une des zones qu’ils ont libérées.
« Vu les Statuts et Règlement Intérieur du Mouvement du 23 mars,
Vu la décision N°014 /HCM/M23/2013 du 7 mars 2013 portant désignation du Président du Mouvement du 23 mars :
Considérant les conclusions du Congrès Extraordinaire du Mouvement du 23 mars tenu le 7 mars 2013 portant entérinement de la Décision N°014/HCM/M23/2013 du 7 mars 2013 portant désignation du Président du Mouvement du 23 mars;
Considérant le besoin de garantir la continuité des services publics aux administrés des zones libérées par le Mouvement du 23 mars;
Le Haut-Commandement Militaire du Mouvement entendu en ses avis et considérations,
Vu la nécessité et l’urgence;
DECIDE:
Art 1:
Sont nommés aux fonctions en regard de leurs noms, en territoire de RUTSHURU, les camarades ci-après:
- Administrateur du Territoire: Prince MPABUKA;
- Administrateur du Territoire Adjoint: Docteur BOLINGO Salomon;
- Chef de Cité de BUNAGANA: KANYAMARERE Désiré;
- Chef de Cité de KIWANJA: KATEMBO Julien:
- Chef de Cité de RUBARE: MAGURU Célestin.
Art 2:
Les Comités Paix et Sécurité sont transformés en Comités Locaux de Développement sous la responsabilité de l’Administrateur du Territoire;
Art 3:
Toutes les dispositions antérieures contraires à la présente décision sont abrogées;
Art 4:
Le Secrétaire Exécutif du Mouvement du 23 mars est chargé de l’exécution de la présente décision qui sort ses effets à la date de sa signature. », peut-on lire dans ce document qui nous est parvenu à la rédaction.
Les FARDC en écrasées
Dans sa mission d’assurer la très longue durée de l’existence d’un État en prévenant et luttant contre les menaces qui pèsent sur son intégrité territoriale, son indépendance et sa souveraineté, l’armée congolaise, qui constitue l’un des piliers d’un État, n’arrive toujours pas à s’imposer sur son sol afin de libérer les zones occupées par les rebelles qui ont détruit, géographiquement, l’espace de la RDC. Ces Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont encore très loin pour atteindre leur propre mission. Les habitants de cette partie du pays, qui continuent à perdre leurs membres de familles et proches, n’ont plus goût à la vie. Ils sont agressés moralement, physiquement, sexuellement, et tués par les agresseurs rwandais et d’autres groupes armés soutenus militairement et financièrement par les grandes puissances mondiales. À en croire des Organisations internationales de droit de l’homme, des quinzaines millions des congolais ont déjà perdu la vie depuis le début de cette situation sécuritaire.
En tant qu’agent géopolitiquement excentré dans son propre espace, la République Démocratique du Congo, continue toujours de subir les manœuvres des acteurs géopolitique en Relations internationales qui se trouvent aujourd’hui au centre du sol congolais et mènent des activités de grande envergure qui influencent déjà Kinshasa et sa population.
Le gouvernement congolais doit obligatoirement réparer ses quatres piliers notamment les renseignements, l’armée, la diplomatie et l’administration publique afin de lutter contre la résurgence des groupes armés, l’insécurité, et aussi pour renforcer les bonnes relations avec des États qui pourraient apporter le développement dans le pays. C’est ainsi que la RDC va commencer à se comporter comme un acteur en R.I.
Felly Luyindadio
