L’opposant congolais, Martin Fayulu Madidi ne digère toujours pas l’organisation et les résultats des élections du 20 décembre 2023. Dans son communiqué adressé aux Chefs d’État de l’Union Africaine (U.A) qui ont pris part au 37 ème sommet de cette organisation régionale à Addis-Abeba, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et 2023 a dénoncé un «simulacre d’élections avec toutes les preuves de tricherie et de fraude électorale planifiées et exécutées par la CENI» animée par le pouvoir en place.
« Le sommet qui vous réunit à Addis-Abeba du 17 au 18 février courant nous donne, une fois de plus, l’occasion de vous saisir pour vous faire part de deux faits malheureux qui assombrissent la RDC, à savoir : la persistance de la crise de légitimité, malgré le simulacre d’élections de décembre 2023 (…) En effet, depuis le début du processus électoral 2023 en RDC, nous n’avions eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme pour interpeler la Commission Électorale nationale Indépendante (CENI), dénoncer ses dérives et même proposer des solutions qui devaient contribuer à rendre le processus transparent, impartial, inclusif et apaisé. Malheureusement, la CENI, soutenue par le pouvoir en place nous a réservé une fin de non-recevoir. », peut-on lire dans ce message publié dimanche 18 février avant d’illustrer son constat.
« Aujourd’hui, force est de constater que toutes les preuves de tricherie et de fraude électorale planifiées et exécutées par la CENI ont été remontées à la surface comme les attestent les différents rapports des missions d’observation électorale, notamment la MOE CENCO-ECC. », a-t-il déclaré.
«C’est pourquoi», poursuit Martin Fayulu. « nous affirmons haut et fort qu’il n’y a pas eu élections en décembre 2023 en RDC, mais il y a eu plutôt un simulacre d’élections avec une fabrication de chiffres par la CENI au profit d’un candidat président de la République, des candidats députés ainsi que des candidats conseillers municipaux qu’elle a nommés. »
Le président de l’ECiDé a, à cet effet, appelé au sens de responsabilité de l’UA de manière à ce qu’elle se saisisse diligemment de ce dossier pour que la RDC soit dotée d’institutions légitimes dont «les animateurs sont choisis démocratiquement par le peuple congolais.»
Felly Luyindadio