La région de Bambu, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu a été la cible des attaques meurtrières du Mouvement du 23 mars, le mercredi 14 août. Au moins, neuf civils ont été tués lors de ces attaques attribuée aux éléments présumés de la coalition M23/RDF, qui renforcent l’insécurité grandissante dans cette zone.
Selon Isaac Kibira, un leader local, les rebelles auraient d’abord ciblé le village de Kasali où cinq personnes ont été tuées et une autre blessée. Quelques heures plus tard, dans le même groupement de Bambu, quatre autres civils ont perdu la vie à Munzenze lors d’une autre attaque. Kibira a exprimé son indignation face à ces actes de violence et a directement accusé les éléments du M23/RDF d’être responsables.
Le leader local a également lancé un appel incitant aux autorités congolaises de prendre des mesures nécessaires afin de libérer les zones encore sous contrôle des rebelles. « Tant que le M23 continuera de régner à Rutshuru, les civils paieront le prix de cette violence », a-t-il déclaré. Il a également exhorté le gouvernement à saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies pour que des enquêtes soient menées sur ces massacres et que la justice soit faite.
La situation sécuritaire dans le territoire de Rutshuru reste très préoccupante, surtout après que plusieurs zones sont tombées sous le contrôle des rebelles du M23/RDF. Le même jour, dans le groupement de Binza, un autre incident tragique a été signalé à Katwiguro : un véhicule transportant du carburant a été incendié, causant la mort de cinq personnes, dont un chauffeur. Par ailleurs, deux autres personnes ont été enlevées par des hommes armés et conduites dans la brousse.
Ces événements témoignent de l’extrême vulnérabilité des populations locales, prises au piège dans un conflit marqué par la violence et l’instabilité, alors que la communauté internationale et les autorités congolaises peinent à apporter une solution durable à cette crise.
Gracieux BAZEGE Depuis Goma