Les forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), ont annoncé ce dimanche 8 septembre 2024, avoir mis la main sur un groupe des jeunes se faisant passer pour des membres des rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), semant la peur et la terreur dans la localité de Mayuwano, située sur la route nationale n°44 entre Beni et Mambasa.
Selon le colonel Truno, commandant des opérations sur cet axe, ceci est l’aboutissement d’une opération militaire menée dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 septembre 2024, par les forces loyales de la république démocratique du Congo envue de remettre de l’ordre public dans cette entité.
Parmi les personnes interpellées figurent majoritairement des jeunes locaux dont trois femmes, munis d’équipements militaires. Pour cerner l’étendue de leurs activités et leur réseau potentiel, ces derniers ont été déférés devant les instances judiciaires pour des enquêtes plus approfondies.
Faux ADF, un phénomène récurrent
Le colonel Truno, a tenu à souligner que le phénomène des « faux ADF » n’est pas nouveau dans cette partie de la RDC. Dans les régions de Mambasa et de Beni, les groupes criminels se sont multipliés, se faisant passer pour des rebelles afin de semer la peur et piller les ressources locales. Le cacao, culture stratégique dans cette région, est devenu l’une des cibles privilégiées de ces groupes armés.
Face à cette situation, des acteurs locaux ont à plusieurs reprises interpellé les autorités pour une intervention plus soutenue. Certains leaders communautaires ont même proposé la mise en place d’un système de régulation pour la vente de cacao, afin de limiter l’infiltration de ces criminels dans la filière agricole.
L’opération de Mayuwano s’inscrit ainsi dans une série d’actions menées par l’armée congolaise pour rétablir la paix et la sécurité dans cette région, régulièrement affectée par l’insécurité due à la présence de divers groupes armés, qu’ils soient véritables ou usurpateurs. Cependant, la récurrence de ces incidents soulève des questions sur la nécessité d’un renforcement des capacités de surveillance et de protection des populations locales.
Les FARDC assurent qu’elles resteront mobilisées pour traquer toute menace sécuritaire et restaurer l’ordre dans les zones affectées.
Gracieux Bazege depuis Goma
