Pour un Etat a avec autant de défis, la RDC doit se doter d’un capital productif pour répondre à ses ambitions de développement. Pour ce faire, le levier prioritaire qui s’impose a elle c’est l’amélioration de sa capacité de mobilisation des recettes.
Ainsi, la RDC projette de mobiliser plus des recettes fiscales en 2025. Selon la loi des finances, les recettes internes sont estimées à hauteur de 31.719,1 milliards de FC, soit un accroissement de 24,6% par rapport à son niveau de l’exercice 2024.
Cependant, certains experts soutiennent que la RDC peut capter plus que cela. Pour y parvenir, elle a besoin d’améliorer son système fiscal et créer des foyers fiscaux.
Jeune Afrique a publié en février 2022 un article intitulé: « Recettes fiscales : la RDC peut faire mieux, la RDC peut atteindre facilement 7,5 milliards usd des recettes fiscales ». Pour atteindre ces chiffres, la RDC doit faire plus.
Selon Jean-Pierre Okenda, expert en questions financière et mines, il faut améliorer la fiscalité. « Il faut moderniser la fiscalité en utilisant les foyers fiscaux », a-t-il dit.
Freddy Kasongo, membre de l’ONG Observatoire d’études et d’appui à la responsabilité sociale et environnementale (OEARSE) estime qu’il faut changer le système fiscal. « Car notre système est déclaratif. Et l’Etat congolais n’a pas assez de manœuvres pour savoir si les déclarations sont vraies ou pas. Ainsi, le débat aujourd’hui est de savoir si on doit changer notre système fiscal ou pas ».
La Capacité de recouvrement et contrôle, est un des problèmes majeurs de la RDC. Jean-Pierre Okende pense également que le pays doit améliorer la compétence de recouvrer les recettes. Car nous avons une capacité de recouvrement très faible des recettes prévues.
« Je pense que nous ne ferons même pas 50 % des recouvrements de nos recettes. Pour cela, il faut améliorer les prévisions des recettes. Prendre une hypothèse optimiste et conservatrice. Lorsque l’on n’a pas une visibilité des recettes, on a justement des difficultés de comprendre si on a collecté suffisamment ou pas », a-t-il ajouté.
Freddy Kasongo, quant à lui, pense qu’il faut aussi intensifier le contrôle. « Parce que sans celui-ci, des recettes n’arrivent pas à être captées ». En plus, le pays doit apporter une valeur ajoutée. Ainsi, elle pourra créer des entreprises, des biens et services. « Par exemple, créer tous les services autour des mines ».
Ainsi, les miniers pourront s’approvisionner uniquement en RDC pour tous les biens et services. De cette manière, l’Etat pourra s’assurer que l’on a beaucoup d’entreprises prestataires des services et des biens. Et donc plus des contribuables. Ce qui peut permettre à la RDC de capter plus des recettes. Pour le moment, ce que nous faisons, c’est la cueillette au niveau de l’extraction. Or, c’est dans la transformation qu’il y a la richesse », a encore expliqué Jean-Pierre Okenda.
Avec tous ces éléments, le pays pourra capter plus des recettes fiscales.
Josée Baituambo