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Affaire notion de genre : Un étudiant recadre Didier Mumengi (Tribune)

L’escalade verbal entre Félix Tshisekedi et Denis Mukwege, tous deux candidats à la présidentielle de décembre prochain, sur la notion de genre, le directeur de campagne de Denis Mukwege, le sénateur Didier Mumengi se dit être triste de constater que les candidats présidents n’ont que faire la différence entre la notion de genre et l’orientation sexuelle. Répondant à Didier Mumengi, l’étudiant en master 1 à l’institut facultaire des sciences de l’information et de la communication, (IFASIC), Guyvenant Misenge invite les congolais à considérer les propos du Chef de l’État, Félix Tshisekedi: « que le Congo n’a pas un problème de genre.», avait déclaré Félix Tshisekedi.

Ci-dessous l’intégralité de la tribune.

Je suis écoeuré de lire une élite s’exprimer devant la presse avec autant de légèreté, le sénateur et ex- ministre de la communication et média sous Laurent Désiré Kabila, devrait faire beaucoup d’attention en donnant du contenu à ce concept “ genre”, à sa place, c’est l’élite congolaise qui est d’ailleurs triste, car il se réclame toujours historien, voici ce qu’à était son discours :«Triste a été de constater que des candidats présidents n’ont pas su faire la différence entre la notion du GENRE et l’ORIENTATION SEXUELLE. Allant même jusqu’à déclaré que la RDC n’a pas de problème de genre.

Il est temps que ces candidats apprennent que la RDC n’a plutôt aucun problème d’ORIENTATION SEXUELLE mais elle fait face depuis des lustres à un sérieux problème de genre commençant par la province d’origine de ces candidats là, où le paternalisme ne donne pas le droit à la femme de s’exprimer.», Didier MUMENGI, Directeur de la campagne du candidat Denis MUKWEGE.

Avant de nous mouvoir dans tous les sens possible, « Posons-nous tout de suite la question de savoir : à quoi la notion de genre renvoie t-elle ?

Le concept “genre”

“L’approche genre” suppose de considérer les différentes opportunités offertes aux hommes et aux femmes, les rôles qui leur sont assignés socialement et les relations qui existent entre eux. Il s’agit de composantes fondamentales qui influent sur le processus de développement de la société et sur l’aboutissement des politiques, des programmes et des projets des organismes internationaux et nationaux. Le genre est intimement lié à tous les aspects de la vie économique et sociale, quotidienne et privée des individus et à ceux de la société qui a assigné à chacun (hommes et femmes) des rôles spécifiques.

Les spécialistes des sciences sociales et ceux du développement utilisent deux termes distincts pour marquer, entre hommes et femmes, les différences déterminées biologiquement et celles construites socialement: il s’agit dans le premier cas du mot “sexe”, dans le second cas du vocable “genre”. Même si les deux termes sont liés aux différences entre les hommes et les femmes, les notions de “sexe” et de “genre” ont des #connotations distinctes.

Le sexe marque les caractéristiques biologiques (permanentes et immuables) des hommes et des femmes, communes à toutes les sociétés et à toutes les cultures. Le genre, par contre, se réfère aux caractéristiques qui se sont forgées tout au long de l’histoire des relations sociales. Les différences de genre sont socialement édifiées et inculquées sur la base de la perception que les diverses sociétés ont des différences physiques et des présupposés de goûts, tendances et capacités des hommes et des femmes. Les différences relatives au sexe sont immuables. Par contre, l’histoire et l’analyse comparative des sociétés ont largement confirmé que les disparités liées au genre varient selon les cultures et selon les périodes en fonction de l’évolution de la société.

Les relations de genre sont alors définies comme les mécanismes, particuliers à chaque culture, qui déterminent les fonctions et les responsabilités assignées aux uns et aux autres. Par effet, elles déterminent l’accès aux ressources matérielles (terre, crédit, formation, etc.) et immatérielles telles que le pouvoir. Les implications dans la vie quotidienne sont multiples: répartition du travail domestique et extra-domestique et des responsabilités familiales, niveau d’éducation et opportunités de promotion professionnelle, insertion dans les instances du pouvoir et capacité de négociation et de décision, etc.

Depuis l’avènement du président de la République, Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, sans verre médical, l’on sait voir clairement que chef de l’État a, par sa politique amené tout le monde ( hommes et femmes) à travailler pour le développement de notre pays.
À titre d’exemple, nous citerons le pourcentage de représentation de femmes au gouvernement, aux portefeuilles de l’État,… et que dire de la loi électorale en vigueur qui a privilégié la candidature de femme.

Qu’est-ce que le sénateur comprends par le mot connotation ? Est-ce une obligation que la connotation soit la même pour tout le monde ? Le sénateur doit comprendre qu’il existe la différence entre la dénotation et la connotation. Tous, avions suivi son boss évoqué la notion de genre, c’est une dénotation maintenant chacun peut à partir de cette dénotation découler sa propre connotation qui peut ou ne peut rejoindre le sens direct de locuteur.

Et vouloir asseoir la campagne électorale d’un candidat qui se veut président de la République sur le fibre tribal, c’est nous faire reculer de 100 ans. J’appelle, le directeur de campagne à revoir sa stratégie de campagne.

En tout cas, le directeur de campagne a juste raté l’occasion d’entrer à scène dans son nouveau rôle.», Guyvenant Misenge, étudiant et chercheur en SIC à l’IFASIC.