Le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a accordé une interview exclusive au média américain New-York Times ce samedi 22 février, où il s’est exprimé sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Dans ses propos, le Chef de l’État a réitéré son exclusion de dialoguer avec le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda qui est en pleine offensive dans l’Est de son pays. Par contre, il prévoit de reconquérir Goma soit par le dialogue, soit par une la voie militaire.
« Je ne veux pas négocier avec le M23 qui est une coquille vide. Nous allons reprendre Goma soit par le dialogue, soit par une reconquête militaire » lâche t-il. Des propos qui interviennent après les sanctions des États-Unis infligées à un responsable politique rwandais James Kabarebe, mais aussi la multiplication des condamnations de cette agression sur l’échiquier international.
La diplomatie, une priorité de Kinshasa pour faire taire les armes
Alors que l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, contrôle Goma et Bukavu, les deux grandes villes de la région, et étend la présence dans les provinces du Nord et Sud, le gouvernement congolais s’accentue sur les démarches diplomatique dans les directions régionales et internationales. Cependant, récolte beaucoup plus de recommandations et condamnations infligées au pays de mille collines.
Dialogue direct avec le M23, de plus en plus impossible
La plateforme AFC, dirigée par l’ex patron de la centrale électorale, Corneille Nangaa, avance dans l’objectif de renverser le régime de Félix Tshisekedi par la force, mais qui laisse la porte pour un dialogue direct avec les autorités de Kinshasa, une solution que pour sortir de cette crise sécuritaire, que la majorité des membres de la Communauté régionale d’Afrique de l’Est (EAC), soutiennent, dont ; Nairobi, Kampala et Kigali. Un désaccord pour Kinshasa qui demeure dans sa décision, et qualifie de même le M23 au » Terroriste « .
David Ekutshu