Dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement a récemment procédé à une augmentation des soldes et primes des Forces armées de la RDC (FARDC), d’environ 7 211,23 francs congolais (FC) par soldat.

Cette mesure, qui représente un investissement total de 1 201 300 000 FC pour un effectif de 166 580 hommes, vise à motiver les troupes engagées dans la défense de l’intégrité territoriale du pays.

Cependant, cette augmentation est jugée largement insuffisante par de nombreux observateurs et analystes, qui estiment qu’elle ne répond pas aux besoins des militaires, en particulier dans le contexte socio-économique actuel.

Puissance militaire et réalité du terrain

Selon le classement 2025 du site américain Global FirePower (GFP), la RDC se positionne au 8e rang des puissances militaires africaines, avec un effectif de 166 580 hommes actifs, 31 000 réservistes et 10 000 paramilitaires. Le pays dispose d’un budget de défense d’environ 796 millions de dollars et d’équipements militaires conséquents.

Malgré ces chiffres, l’armée congolaise est confrontée à de grandes difficultés sur le terrain, notamment face à la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, qui occupe plusieurs localités dans l’Est du pays.

La situation met en évidence le décalage entre la puissance militaire théorique de la RDC et les défis rencontrés par les FARDC sur le terrain.

La RDC doit relever de nombreux défis pour assurer la sécurité de son territoire et la protection de sa population. L’augmentation du solde des militaires, bien que symbolique, ne semble pas à la hauteur des enjeux actuels.

La question de la modernisation de l’armée, de l’amélioration des conditions de vie des soldats et de la lutte contre les groupes armés reste cruciale pour l’avenir du pays.

Guyvenant Misenge