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Célébration de la liberté de la presse : le discours de Christian Bosembe choque plus d’un

Une brève cérémonie a été organisée ce lundi 5 mai 2025, en guise de la célébration de la journée mondiale consacrée à la liberté de la liberté. Le président de la république Félix Tshisekedi et autres personnalités de marques notamment, celles du domaine médiatique congolais y étaient présents.

Cependant, le discours tenu par le président du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication(CSAC), Christian Bosembe lors de cette célébration a marqué les esprits.

Alors qu’il faisait mention du travail qui a été fait dans le domaine de la liberté de la presse depuis l’avènement du régime en place, le président du CSAC a déclaré je cite « Me le président de la république depuis votre avenement aucun journaliste n’avait été tué, arrêté ou torturé pour ses opinions ».

Ces propos ont provoqués une vague d’indignation dans la corporation des journalistes et la société civile congolaise. Plusieurs professionnels de médias se sont sentis insulter et humilier par ses dires.

« Le président de CSAC, a choisi d’ignorer les faits, les chiffres, les témoignages. Il a préféré la flatterie à la vérité, le mensonge à la réalité. Son discours, loin d’être un hommage à la liberté de la presse, est une insulte à la mémoire des journalistes tombés, une gifle aux professionnels qui risquent leur vie chaque jour pour informer » confie un journaliste

« Le plus alarmant n’est pas tant le mensonge de Bosembe, mais l’accueil qu’il a reçu. Les applaudissements, le silence du président, sont les signes d’un régime qui tolère, voire encourage, la désinformation. Un régime où la vérité est étouffée, où la critique est muselée » ajoute t-il

Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journaliste en Danger (JED), n’a pas tardé à déconstruire cette mascarade. « Son rapport accablant révèle une réalité bien différente, plus de 500 atteintes à la liberté de la presse, 4 journalistes tués, 2 disparus, des centaines arrêtés, des médias fermés ». La chute de la RDC de 10 places dans le classement de Reporters sans frontières (RSF) est une preuve supplémentaire de la dégradation de la situation.

La liste des victimes est longue, Patrick Adonis Numbi, Yoshua Kambere, Stanis Bujakera, et tant d’autres. Des noms qui résonnent comme un cri de révolte contre l’impunité, contre le silence complice. Christian Bosembe, par son discours hallucinatoire, a non seulement discrédité sa fonction, mais il a aussi révélé l’étendue de la répression qui sévit en RDC.

Toutes fois, les journalistes et les défenseurs de la liberté, s’engagent à ne pas se taire, à citer des noms, à raconter les histoires, à dénoncer les injustices. Car la liberté de la presse est le pilier de toute démocratie, et ne se laisserons piétiner par personne.

 

Rédaction