Le gouvernement rwandais a officiellement démenti les déclarations faites par la Première ministre congolaise, Judith Suminwa, concernant un prétendu plan de retrait des troupes rwandaises stationnées en République Démocratique du Congo (RDC). Ces propos ont été tenus lors du Rebranding Africa Forum à Bruxelles, où Madame Suminwa avait affirmé que le Rwanda aurait accepté de retirer 4.000 de ses soldats présents sur le sol congolais.

Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, a immédiatement réagi à ces affirmations via son compte sur le réseau social X (anciennement Twitter). Il a catégoriquement rejeté les propos de la Première ministre, les qualifiant d’« inexactes et sans fondement ». Selon lui, aucune décision de retrait de troupes n’a été convenue entre les deux pays.

Ce démenti intervient alors que les relations entre le Rwanda et la RDC demeurent tendues, notamment en raison de la présence présumée des troupes rwandaises sur le territoire congolais et de l’implication du Rwanda dans les conflits armés dans l’est de la RDC. Le gouvernement congolais a, à plusieurs reprises, accusé Kigali de soutenir les groupes armés, notamment le M23, qui sévit dans la région du Nord-Kivu. Des accusations que le Rwanda a toujours niées.

Ce nouvel épisode montre la complexité des relations entre les deux nations et le rôle clé que joue la communauté internationale dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire qui frappe l’est de la RDC depuis plusieurs décennies. Malgré les nombreux efforts diplomatiques, la question du retrait des troupes étrangères reste un sujet sensible pour Kinshasa, tout comme pour Kigali, qui insiste régulièrement sur sa non-implication dans le conflit congolais.

Les observateurs continuent de suivre de près l’évolution de la situation, dans l’espoir de voir un apaisement des tensions régionales.

Gracieux Bazege depuis Goma