Dans un contexte de tensions croissantes et de crise sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC), Aubin Minaku, vice-président du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), a, ce 05 mars pris la parole pour défendre son leader et ancien président Joseph Kabila contre les accusations portées à son encontre. Ces accusations, qui lient Kabila à la crise sécuritaire actuelle et à l’agression de la RDC par le Rwanda, ont été vivement contestées par Minaku.
Lors d’une déclaration publique, Aubin Minaku a souligné l’absence de preuves tangibles impliquant Joseph Kabila dans les rapports des Nations unies et de la MONUSCO au cours des trois dernières années. « Vous n’avez qu’à lire les rapports du Secrétaire général des Nations unies depuis trois ans, vous n’avez qu’à lire les rapports de la cheffe de la MONUSCO depuis trois ans. Vous ne trouverez le nom de Joseph Kabila ni dans l’un ou l’autre rapport. Ni en ce qui concerne le dossier de l’Est, ni en ce qui concerne le dossier Mobondo. Nous pensons que c’est tout juste une certaine tactique mise en œuvre par certains d’entre nous pour salir inutilement le nom de notre leader », a-t-il déclaré.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a également critiqué ce qu’il considère comme une tentative délibérée de ternir la réputation de Joseph Kabila, affirmant que ces accusations sont infondées et motivées par des intérêts politiques. Il a appelé à une lecture attentive des rapports internationaux pour comprendre la véritable nature des défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée.
Cette prise de position intervient alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de se détériorer, avec des groupes armés, dont le M23, soutenus par le Rwanda, qui poursuivent leurs offensives. Le gouvernement de Félix Tshisekedi a accusé l’ancien président Kabila de soutenir indirectement ces groupes rebelles, une allégation que Minaku rejette fermement.
La réaction d’Aubin Minaku met en lumière les divisions profondes au sein de la classe politique congolaise et souligne la complexité de la crise sécuritaire en RDC. Alors que les tensions continuent de monter, la question de la responsabilité et des solutions à apporter reste au cœur des débats nationaux et internationaux.
Guyvenant Misenge