À peine 24 heures après l’entrée en vigueur de la nouvelle entente sur la cessation des hostilités entre la plateforme politico-militaire l’AFC-M23 et le gouvernement congolais sous l’égide de l’État du Qatar, le camp des rebelles dénonce, ce mercredi 15 octobre 2025, la violation de ce deuxième principe de la trêve centrée autour de « surveillance et vérification » avec les observateurs.
« Quelques heures seulement après la signature, à Doha, du Mécanisme de surveillance et vérification du cessez-le-feu, les forces coalisées du régime de Kinshasa ont lancé d’intenses bombardements sur nos positions dans les provinces du Sud-kivu et Nord-Kivu », a accusé l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la branche du Mouvement armé (M23), indiquant des attaques par drones, avions de combat et terrestres.
Alors que les textes du nouvel accord indiquent l’exercice d’une surveillance sur la mise en œuvre du cessez-le-feu permanent, y compris l’enquête et la vérification de toute violation présumée, ainsi que les mesures nécessaires avec les parties concernées (l’AFC-M23 et Kinshasa) pour éviter les violations du cessez-le-feu.
L’accusation de l’AFC-M23 met en doute les engagements sur papier entre les belligérants de faire taire temporairement les armes dans la région des Kivus par la voie diplomatique, après de nouvelles escalades provoquant de déplacement massif de la population civile dont femmes et enfants suite aux violences armées.
Le Mouvement rebelle dénonce également un retournement de situation contre la paix, de la part de Kinshasa dans l’« ignorance » des appels de la communauté internationale et des médiateurs de cette nouvelle résolution.
« Cette attitude belliqueuse démontre à la face du monde que le régime de Kinshasa a cyniquement tourné le dos au processus de paix en choisissant délibérément de poursuivre son agenda de guerre, ignorant sciemment les appels de la communauté internationale et de tous les partenaires en faveur d’une résolution pacifique du conflit en RDC », ajoute l’AFC-M23 dans un communiqué officiel.
Quant à ce, l’AFC-M23 affirme son « engagement de défendre et protéger » la population dans les zones sous sa conquête. Un scénario répétitif de violations de cessez-le-feu entre les signataires après l’accord similaire de juillet dernier toujours sous la facilitation de Doha, pour également protéger la population civile, victime de cette guerre, mais qui n’avait pas d’impact sur terrain.

