La table ronde qui consiste à évaluer l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri se tient à Kinshasa depuis lundi 14 août et va se clôturer ce mercredi 16 août 2023. Pour cette réunion, certains membres ont déjà claqué la porte. Il s’agit de la commission du maintien de cet état de siège.
Ces derniers ont finalement décidé de rejoindre la commission sur la levée de cette mesure. Car, les avis sont plus divergents à la commission chargée du maintien de l’état de siège. Il y’a plus des désaccords que des accords. Sur ce, parmi ceux qui ont quitté la commission maintien de l’état de siège, certains affirment qu’ils s’y sont retrouvés contre leur gré.
Élu de Masisi au Nord-Kivu, Alexis Bahunga, argumente que:
« Il y avait des arguments qui avaient déjà été avancés et des gens dont nous ne connaissons pas l’origine, voulaient qu’on ne puisse pas se retrancher. Même si ce sont des points relatifs au maintien de l’état de siège, nous devons discuter ou connaître les avantages et les inconvénients pour chaque argument avancé. Malheureusement, nos collègues dans la commission n’ont pas accepté que nous puissions aller comme ça. Voilà pourquoi nous avons décidé de claquer la porte ».
À son tour, le délégué de la Présidence, Jacquemin Shabani, recadre cet argument:
« Ici lorsque vous êtes dans une commission, il est question d’enrichir cette thématique par exemple la requalification, même si vous êtes contre, vous devez, comme participant à la commission, donner vos argumentaires. C’est vrai que les participants sont venus avec beaucoup de passion parce qu’en effet ils vivent cette réalité au quotidien mais c’est une activité consultative ».
Quant à Juvénal Munubo, député national élu de Walikale au Nord-Kivu, cerne ce dispositif. En tant que membre de la commission sur la levée de l’état de siège, il donne un avis en appuyant la préservation de certains acquis sous forme de recommandations:
« C’est vrai que pour satisfaire l’opinion, il faut bien qu’on arrive à la levée de l’état de siège. Mais la seule levée ne suffit pas. Il faut des recommandations, il faut que la paix arrive. Moi je viens de la commission levée, j’ai pu me renseigner sur les travaux d’autres commissions ça évolue très bien et donc il faut qu’on évite aussi cette maladie qu’on a souvent de proroger des rencontres de ce genre ci».
À noter que, pour évaluer l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, trois commissions ont été mises en place notamment, la commission du maintien de l’état de siège, celle de sa requalification et de sa levée.
Charlotte Mukanga