Deux individus présumés impliqués dans l’assassinat d’Edmond Bahati, coordonnateur de la Radio Maria en RDC à Goma, ont été arrêtés par les services de renseignement de la 34e région militaire. Ces derniers ont été présentés ce lundi au maire policier de la ville.
Selon les informations recueillies, les deux hommes ont avoué être responsables du meurtre du journaliste, invoquant des “conflits” comme motif de leur acte. Toutefois, les suspects n’ont pas fourni de précisions sur la nature exacte de ces conflits, laissant un flou autour des raisons ayant conduit à ce drame.
Fait troublant, l’un des présumés meurtriers a révélé qu’il lui avait été proposé la somme de cinq dollars américains pour épargner la vie d’Edmond Bahati. Malgré cette offre, il aurait décidé de mener à terme son acte criminel.
L’assassinat d’Edmond Bahati a provoqué une vive émotion au sein de la communauté journalistique de Goma et dans tout le pays. Ce meurtre soulève de nombreuses questions, tant sur la sécurité des professionnels des médias dans une région en proie à des conflits qu’au niveau de l’implication d’acteurs non encore identifiés derrière cette tragédie.
La justice congolaise est désormais attendue pour faire toute la lumière sur cette affaire et déterminer les responsabilités des personnes impliquées. La population et les acteurs des médias locaux espèrent que cette arrestation marquera un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité et les violences faites aux journalistes en République Démocratique du Congo.
Edmond Bahati était une figure reconnue du paysage médiatique local, dont l’engagement en faveur de l’information et de la paix était salué par ses pairs. Sa disparition brutale rappelle une nouvelle fois la vulnérabilité des journalistes dans des zones où règnent tensions et insécurité.
Un climat d’insécurité pour les journalistes
Cet assassinat s’inscrit dans un contexte où les professionnels des médias sont régulièrement la cible de violences, d’intimidations et d’assassinats dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Le rôle crucial des journalistes dans la dénonciation des abus et la couverture des événements fait d’eux des cibles fréquentes.
Les organisations de défense des droits des journalistes demandent une protection renforcée pour les professionnels de l’information et la mise en place de mesures dissuasives face à de tels actes.
Gracieux Bazege depuis Goma