La ville de Goma pourrait bientôt faire face à une décision controversée concernant la réouverture du cimetière de l’ITIG, fermé en 2019 en raison de sa saturation. Bien que le document officiel portant cette mesure n’ait pas encore été rendu public, plusieurs sources fiables confirment la réouverture de cette cimetière, suscitant une vive inquiétude au sein de la population locale.
Le cimetière de l’ITIG, situé au cœur de Goma, est resté fermé pendant près de cinq ans. Toutefois, des rumeurs persistantes évoquent sa possible réouverture, une perspective qui alarme de nombreux habitants, en particulier ceux ayant des proches récemment inhumés sur ce site. Des acteurs de la société civile craignent que cette réouverture ne mène à une destruction des anciennes tombes pour faire place à de nouvelles sépultures.
« Là, c’est autoriser tacitement la destruction des anciennes tombes pour enterrer les nouveaux morts. Ulionaka bya vile wapi mu duniya? », a déclaré un acteur de la société civile, sous couvert d’anonymat, exprimant ainsi sa désapprobation face à cette situation qui, selon lui, pourrait être perçue comme une profanation des tombes.
Jusqu’à présent, ni la mairie de Goma ni le gouvernorat de la province du Nord-Kivu ne se sont exprimés sur cette question sensible. L’absence de communication officielle ne fait qu’accentuer les craintes des familles qui redoutent de perdre un lieu de recueillement essentiel pour honorer la mémoire de leurs proches disparus.
Si cette décision venait à être mise en œuvre, elle risquerait de soulever des questions éthiques et de provoquer un tollé au sein de la population, déjà éprouvée par des années de conflits et d’instabilité. Pour l’heure, l’incertitude règne, et la ville de Goma attend avec anxiété une clarification des autorités compétentes.
Les habitants espèrent que leurs préoccupations seront entendues et qu’une solution respectueuse des défunts et de leurs familles sera trouvée pour éviter une crise supplémentaire dans une région déjà marquée par de nombreux défis.
Gracieux Bazege depuis Goma