La Mairie de la ville de Goma, sous la direction du Commissaire Supérieur Principal Faustin Kapend Kamand, vient de publier un communiqué interdisant la tenue du Festival Amani prévu du 15 au 17 novembre 2024, ainsi que les manifestations populaires annoncées par le Mouvement National Congolais (MNC) pour ce mercredi 13 novembre.
Une interdiction pour des raisons de sécurité
Selon le communiqué officiel, la Mairie de Goma affirme ne pas avoir été informée de l’organisation du Festival Amani, une activité culturelle de grande envergure dans la région. Cette absence de notification a conduit à une décision d’interdiction pour des raisons sécuritaires. La Mairie justifie cette mesure par la nécessité de préserver l’ordre public dans un contexte jugé sensible.
“Le Festival Amani n’est pas autorisé aux dates prévues par les organisateurs pour des raisons d’ordre sécuritaire,” précise le communiqué. Cette décision concerne également la marche pacifique projetée par le MNC, visant à exiger l’annulation du festival.
Le MNC face à un refus d’autorisation
Le Mouvement National Congolais avait en effet annoncé une série de manifestations populaires pour dénoncer la tenue de ce festival, estimant qu’il n’était pas opportun dans la conjoncture actuelle de la ville. Toutefois, la Mairie a décidé de s’opposer à cette mobilisation, affirmant qu’aucune demande officielle n’avait été déposée en ce sens.
“Les services d’ordre et de sécurité sont tenus à la stricte observance de cette mesure qui ne doit souffrir d’aucune faille,” indique le document. Une consigne stricte qui souligne la volonté des autorités de maintenir le calme dans la ville.
Des tensions autour du Festival Amani
Le Festival Amani, connu pour promouvoir la paix et la cohésion sociale dans l’Est de la République Démocratique du Congo, fait face à une opposition inhabituelle cette année. Cette interdiction intervient dans un climat de tensions accrues à Goma, une ville confrontée à des défis sécuritaires persistants, notamment liés à l’activisme des groupes armés dans la région.
Les observateurs craignent que cette interdiction n’entraîne des réactions hostiles de la part des partisans du MNC, ce qui pourrait aggraver la situation sécuritaire dans la ville.
Appel au calme
En attendant, les autorités locales appellent la population au calme et au respect des décisions prises par la Mairie. La police et les autres services de sécurité ont été mis en alerte pour assurer la mise en œuvre de ces mesures.
L’évolution de la situation reste à surveiller de près, alors que la date prévue pour le début des manifestations approche. La ville de Goma se prépare à une semaine potentiellement agitée sur fond de contestations sociales.
Gracieux Bazege depuis Goma