Le site de déplacés de Lushagala extension, à Mugunga, à l’ouest de Goma, a été de nouveau attaqué dans la soirée de ce samedi 5 octobre 2024. Selon des témoins sur place, l’assaut, mené par un groupe d’hommes armés vêtus d’uniformes similaires à ceux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), s’est soldé par la mort de deux personnes et plusieurs blessés. L’incident, survenu aux alentours de 20h25, a plongé la population déplacée dans la panique et la confusion.

Une attaque sanglante en plein camp de déplacés

Les assaillants, qui auraient initialement cherché à piller le camp, ont fait irruption dans le site de Lushagala Extension, provoquant la terreur parmi les habitants. Frank Kasiwa, un déplacé qui a assisté à la scène, raconte : « On vient de tuer un déplacé de guerre ici à Lushagala Extension, et on déplore également deux blessés. » Le raid aurait mal tourné, les assaillants ayant tiré accidentellement sur l’un des leurs, resté en surveillance à proximité du camp.

Des pertes humaines et des biens pillés

Les victimes de cette attaque incluent un déplacé, tandis que deux autres personnes ont été blessées lors de la fusillade. Les pillards ont ensuite pris la fuite après avoir saccagé quatre abris et volé plusieurs effets personnels, notamment des téléphones portables. Curieusement, certains de ces objets volés ont été retrouvés sur le corps du militaire abattu par erreur, suscitant des interrogations quant à l’identité réelle des assaillants.

L’insécurité croissante dans les camps de déplacés

Ce drame vient une fois de plus souligner l’extrême vulnérabilité des camps de déplacés dans les environs de Goma, où les populations, déjà meurtries par les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo, continuent de subir les exactions de bandes armées. Ces attaques récurrentes dans les zones censées protéger les populations déplacées posent de graves questions sur la sécurité et la protection des civils dans les camps.

Les autorités locales n’ont pas encore commenté cet incident, mais les déplacés appellent à une intervention urgente pour mettre fin à cette insécurité grandissante dans les camps autour de Goma.

Gracieux Bazege depuis Goma