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Gouvernement d’union nationale : Le PPRD claque la porte accusant Tshisekedi d’incompétence

La scène politique congolaise est une fois de plus secouée par un coup de théâtre. Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation de l’ancien président Joseph Kabila, a ce samedi 21 mars, rejeté avec fracas la proposition de Félix Tshisekedi de rejoindre un gouvernement d’union nationale. Une décision lourde de conséquences, qui révèle au grand jour les profondes fractures et la crise de confiance qui gangrènent la classe politique congolaise.

Ferdinand Kambere, haut cadre du PPRD, n’a pas mâché ses mots pour justifier ce refus. Dans une déclaration incendiaire, il a qualifié le président Tshisekedi d’« enfant de la rue », l’accusant de « manque de sérieux », d’« ambivalence » et d’« immaturité ». Des propos d’une violence rare, qui témoignent de la profondeur du mépris que le PPRD éprouve à l’égard du chef de l’État.

« Joseph Kabila est un homme sage, qui ne parle que lorsque c’est nécessaire », a-t-il ajouté, dressant un contraste saisissant avec le style de communication de Tshisekedi, jugé « infantile » et « irresponsable ». Une charge en bonne et due forme, qui laisse peu de place à l’interprétation.

Mais les attaques de Kambere ne se sont pas arrêtées là. Il a également rappelé les accusations portées par Tshisekedi contre Kabila, désigné comme responsable de ses « malheurs », avant de s’interroger sur la pertinence d’une alliance politique avec un tel personnage. « Pourquoi chercher encore une alliance politique avec lui aujourd’hui ? », s’est-il demandé, avant de conclure : « Nous ne sommes pas intéressés, nous n’avons pas besoin de postes et nous ne partagerons pas l’échec du règne de Mr Tshisekedi. »

Le PPRD, qui semble désormais déterminé à jouer la carte de l’opposition radicale, exige ni plus ni moins que le départ de Tshisekedi du pouvoir. Une position qui augure de lendemains difficiles pour le président congolais, déjà confronté à une multitude de défis, tant sur le plan politique que sécuritaire.

Cette décision du PPRD soulève de nombreuses questions. Comment Tshisekedi compte-t-il surmonter cette crise de confiance et rassembler une classe politique profondément divisée ? Quel sera l’impact de ce rejet sur la stabilité du pays, déjà fragilisé par les conflits armés et les tensions politiques ?

Une chose est sûre : la route s’annonce longue et semée d’embûches pour le président Tshisekedi, qui devra faire preuve de toute sa capacité de persuasion et de son sens du compromis pour éviter que la RDC ne sombre dans une nouvelle spirale de violence et d’instabilité.

Guyvenant Misenge