Lors d’une interview accordée ce mardi sur les ondes de Top Congo FM depuis la Belgique, le président de la République, Félix Tshisekedi, a abordé la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, qui demeure son principal champ de bataille. Le chef de l’État a réaffirmé son engagement à ne pas dialoguer avec les rebelles du M23, mais plutôt avec le Rwanda.

Félix Tshisekedi a également mentionné sa rencontre préalable avec l’Église catholique avant son départ pour la Belgique. Selon lui, il lui a été conseillé d’organiser un dialogue interne impliquant tous les acteurs politiques du pays.

Cependant, le président Tshisekedi pointe du doigt l’opposition, affirmant que celle-ci n’est pas favorable à cette démarche. Il évoque notamment le cas de Joseph Kabila, qu’il accuse de soutenir l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) dirigée par Corneille Nangaa, rendant ainsi tout échange impossible.

« Je prends l’exemple de trois opposants », déclare Félix Tshisekedi. « Martin Fayulu, qui n’a jamais reconnu les résultats des dernières élections, comment accepterait-il ma main tendue ? Moïse Katumbi, quant à lui, était prêt à faire de même, mais sous la pression de ses partisans, il a finalement accepté de siéger dans les institutions, bien que ses positions restent limitées. En ce qui concerne Joseph Kabila, n’en parlons même pas : il a purement et simplement boycotté les élections et prépare une insurrection, car l’AFC est bel et bien son projet. »

Par ailleurs, le président Félix Tshisekedi rend hommage à certains opposants, notamment Adolphe Muzitu et Denis Mukwege. Malgré leurs divergences politiques, ils font preuve d’objectivité en ce qui concerne les enjeux du pays.

« Je parle ici d’opposants qui sont constructifs et engagés », conclut-il. « Adolphe Muzitu et Denis Mukwege, malgré leurs positions, applaudissent lorsque quelque chose fonctionne correctement. Ce sont de véritables hommes d’État que nous devrions davantage voir dans notre pays. »

Michel Dries