À Kinshasa, la situation des conseillers communaux élus lors des dernières élections générales en République Démocratique du Congo (RDC) devient de plus en plus préoccupante. En dépit de leur victoire aux urnes, ces élus font face à un retard significatif dans la prise de fonction et, surtout, dans la perception de leurs salaires, une situation qui suscite frustration et mécontentement.
Depuis plusieurs semaines, les conseillers de diverses communes de la capitale se retrouvent dans une impasse administrative. Les procédures d’installation, apparemment complexes et lentes, semblent retarder leur entrée en fonction. Cette situation engendre un flou administratif qui laisse ces élus dans une position délicate : incapables d’exercer leur mandat et privés des avantages financiers qui devraient l’accompagner.
Face à cette situation intenable, certains conseillers ont décidé de prendre des mesures drastiques pour attirer l’attention des autorités. Armés de matelas et de couvertures, ils ont passé la nuit au gouvernorat, un acte de protestation destiné à mettre en lumière leur précarité et à exiger une intervention rapide des autorités compétentes. Ces conseillers demandent la reconnaissance officielle de leur mandat ainsi que le paiement de leurs salaires, essentiels pour leur subsistance.
« Il est impératif que les autorités compétentes se penchent rapidement sur cette situation », ont-ils déclaré lors de leur manifestation. Selon eux, une clarification des processus d’installation des élus, ainsi qu’un engagement ferme à respecter les délais de paiement des salaires, sont nécessaires pour restaurer la confiance dans les institutions locales.
La situation reste tendue à Kinshasa, et l’attention est désormais tournée vers la réaction du gouvernement provincial et des autres autorités compétentes face à ces revendications légitimes.
Gracieux BAZEGE