L’électricité est devenue un luxe inaccessible dans de nombreuses localités de la République Démocratique du Congo. En plein cœur de Kinshasa, plusieurs quartiers de la commune de Kintambo plongent chaque jour dans l’obscurité.
Ce mercredi 4 septembre 2024, les habitants du quartier Tshinkela ont décidé de sortir de leur silence pour exprimer leur ras-le-bol face à l’inaction persistante des autorités de la Société Nationale d’Électricité (SNEL).
Les conséquences de cette pénurie d’électricité sont multiples et graves. Les habitants se sentent de plus en plus vulnérables face à une insécurité croissante. Les commerçants, quant à eux, voient leur activité paralysée, incapables de conserver les produits surgelés qui finissent souvent par pourrir. « Nos surgelés pourrissent du jour au lendemain. Ici nous dépendons totalement de l’électricité, mais elle est devenue très instable depuis un bon moment. Nous ne vendons plus comme avant et en cette période de la rentrée scolaire nous manquons de quoi envoyé nos enfants à l’école. Veuillez plaider à notre faveur enfin que les autorités nous viennent en aide ». a lancé Freddy Ilunga, trentaine révolue, vendeur des vivres frais.
Cette situation économique désastreuse s’accompagne d’une perte de revenus significative pour de nombreuses familles qui dépendent de ces petits commerces pour survivre.
Du côté de la SNEL, la confusion règne. Les justifications avancées pour expliquer ces coupures incessantes d’électricité semblent désormais vaines, alors que le réseau électrique continue de faillir. Ces interruptions de courant, devenues monnaie courante, exacerbent une insécurité déjà préoccupante dans les rues de Kinshasa. Les citoyens craignent de plus en plus de se déplacer le soir, redoutant les agressions et les vols qui prolifèrent sous le couvert de l’obscurité.
Ce climat de peur et de frustration pousse les résidents de Tshinkela à exiger des actions immédiates de la part du gouvernement et des responsables de la SNEL. Ils réclament une solution durable qui garantirait non seulement un retour à une distribution électrique stable, mais aussi une amélioration de la sécurité dans leurs quartiers. Ce cri d’alarme témoigne du désespoir croissant d’une population fatiguée de vivre dans l’insécurité et l’incertitude.
Isaac Elanga