Depuis la conquête de plusieurs localités du Nord-Kivu par les rebelles du M23-RDF appuyés par le Rwanda, la population civile vivant dans cette partie du pays se sent suffoquée et voit leur espoir de vivre réduit. Malgré qu’ils ont été contraints de quitter leurs domiciles pour trouver refuge dans des sites inhabités, ces congolais, victimes des attaques meurtrières, continuent à vivre dans des situations catastrophiques dans leurs camps respectifs.
Consternée par cette situation à couteaux tirés que traverse la population de ce coin du pays, la société civile du Nord-Kivu sollicite une intervention internationale pour protéger les civils et permettre une aide humanitaire efficace.
Selon plusieurs leaders des sociétés civiles de cette province en état de siège, les attaques incessantes dans le Camp des déplacés de Bweremana mettent en évidence une lacune flagrante dans les capacités de l’État à assurer la sécurité de ses citoyens. « Cette situation inacceptable exige une action internationale ferme pour mettre fin aux violences et protéger les civils », ont-ils déclaré. «Ces attaques ont non seulement dévasté des vies, mais ont également entravé l’accès à l’aide humanitaire, aggravant ainsi la souffrance des populations locales. »
Ces leaders locaux estiment qu’en lieu et place de continuer avec cette trêve «inutile», il faut, plutôt, vite demander aux rebelles de quitter les zones qu’ils occupent. « Il faut libérer l’accès aux populations souffrantes pour que l’aide humanitaire puisse arriver efficacement et que les déplacés puissent enfin retourner chez eux. Si le gouvernement ne négocie pas avec le Rwanda, comme il l’a dit, à quoi sert cette trêve ? Est-ce juste une pause pour que la guerre continue après ? », se demandent les observateurs.
Les mêmes sources précisent que les événements tragiques à Bweremana demandent deux actions : une intervention internationale pour protéger les civils et une action déterminée du gouvernement congolais pour instaurer une paix durable.
Gracieux BAZEGE