Le pays de la rumba, reconnu comme patrimoine immatériel de l’UNESCO, va bientôt accueillir « JTV digital », une plateforme de distribution numérique de musique et des clips vidéos. Un changement des données survenu après le regret de l’artiste compositeur, auteur et chanteur Lokua Kanza qui a réclamé justice pour les droits d’auteurs en RDC.
La lamentation de Lokua Kanza pointe du doigt à la Socoda. Ce mercredi 04 septembre, le PDG de groupe Trace, Olivier Laouchez a présenté le monde musical qui a répondu à l’appel de Lokua Kanza, sur les fonctionnalités, le modèle économique du processus de mise en ligne et vente de musique et de vidéos sur cette application des streaming (DSP) et comme Spotify, YouTube, etc.
Lors de cette réunion d’information dans l’hôtel Pullman à Kinshasa. Olivier Laouchez, le promoteur du projet, a expliqué l’artiste l’univers de la musique profane et gospel présent dans la salle que la musique est le loisir numéro 1 des congolais, et le pays compte plus de 200 000 artistes selon les estimations, dont 40 % sont professionnels. Vu le nombre d’habitants, sur une base moyenne, 1 milliards de dollars aurait été renversé aux revenus des droits d’auteur chaque 20 ans soit 50 millions par an.
Dans ses études, le français Olivier Laouchez dit que, 99% des artistes congolais n’ont pas signé dans le labels donc la plateforme leur permettra d’être écoutés dans le monde. Il révèle également que les artistes congolais perdent plus 1 million, du fait que l’utilisation de leurs musiques dans le bar, radio, mariage, Église, publicité, réseaux sociaux, Magazine, Télévision, restaurant, événement VIP… reste gratuit.
Dans un climat d’échange pendant la conférence, « Lokua Kanza a précisé que son but n’est pas d’attaquer quiconque mais de voir le futur. Aussi présent, l’artiste Kratos Beat a proposé si le Congo peut réunir toutes les sociétés de gestion des droits d’auteur comme un blog d’où chaque artiste peut choisir sa destination, des mésententes font défaut. Claudia Bakisa a été également éclairée de la possibilité d’être affiliée dans 2 sociétés, elle qui est déjà dans « Sacem ». Par contre, le directeur général de Soneca fait savoir que cette structure a été créée par ordonnance présidentielle qui n’a été approuvée jusqu’à ce jour. »
Le lanceur de Trace Kitoko, trace gospel et trace urbaine, des réseaux mondiaux de promotion de la musique africaine, avec une audience de 350M de fans dans 190 pays, Olivier Laouchez rappelle que cet accord de l’application a été signé avec le ministère des Arts et Culture en 2023. Mais son déploiement en RDC est mis en cause, la plateforme contient 11 blocs majeurs. Une manœuvre qui vient sans doute par le système des autres sociétés des droits d’auteur en place.
David Ekutshu
