Alors que la rentrée scolaire en République Démocratique du Congo se rapproche à grands pas, l’incertitude continue à battre son plein dans plusieurs localités de Rutshuru et Masisi où l’insécurité grandissante causée par des attaques meurtrières a forcé la fermeture de nombreuses écoles. La guerre d’agression menée par les forces rwandaises et les rebelles du M23 dans cette partie orientale de la RDC a contraint plusieurs établissements à cesser leurs activités, tandis que d’autres ont été délocalisés dans des camps de déplacés autour de Goma.
Face à cette situation préoccupante, les parents et les élèves des zones sous contrôle des RDF (Forces de Défense Rwandaises) et du M23 sont en quête de réponses. Ils demandent des assurances quant à la réouverture des écoles. Un notable de la région a appelé le gouvernement, particulièrement le ministère de l’Éducation nationale à se prononcer et à donner des directives claires aux enseignants qui se trouvent dans ces zones de conflit.
« Nous demandons au gouvernement de se prononcer sur la situation des écoles dans les zones sous contrôle des RDF et du M23, et d’envisager, si possible, de rendre l’éducation gratuite dans ces régions sinistrées, » a déclaré Aimé Mbusa Mukanda, le notable du territoire de Rutshuru et Défenseur des droits humains.
Ce notable a également exprimé sa gratitude envers le gouvernement congolais pour avoir pris en charge les frais de participation aux examens d’État des élèves finalistes l’année dernière, malgré le faible taux de réussite dû aux traumatismes liés à la guerre. Il a, en outre, plaidé pour une nouvelle délibération en faveur des élèves qui ont échoué afin de leur offrir une seconde chance dans un contexte aussi difficile.
L’incertitude et l’angoisse demeurent, et la communauté éducative attend des actions concrètes pour garantir la reprise des cours et le droit à l’éducation pour tous les enfants affectés par ce conflit.
Gracieux Bazege depuis Goma