Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont de nouveau utilisé l’aviation, mercredi soir, pour bombarder le pont Minjenje, à la limite entre les territoires de Walikale et Masisi, dans la province du Nord-Kivu. C’est la troisième fois que cette infrastructure stratégique est visée par l’armée congolaise, alors que les rebelles de l’AFC/M23 tentaient d’y achever des travaux de reconstruction.

Selon des sources sécuritaires locales citées par nos confrères d’ACTUALITE.CD, un drone des FARDC a survolé l’espace aérien de Pinga avant de frapper le pont, dont les travaux étaient presque terminés. Les rebelles voulaient permettre la traversée de matériels lourds vers Walikale, en vue de renforcer leurs positions et de préparer une offensive sur la cité stratégique de Pinga.

Construit à l’aide de longerons et de planches, le pont Minjenje est considéré comme un point névralgique sur l’axe Kalembe–Pinga, facilitant la circulation entre plusieurs zones sous influence rebelle. Sa destruction constitue un revers majeur pour l’AFC/M23, qui voit pour la troisième fois ses efforts anéantis par les frappes de l’armée congolaise.

D’après les informations recueillies sur place, ce nouvel assaut aérien vise à ralentir l’acheminement d’armes et de renforts vers Mpety, l’un des bastions les plus importants du mouvement rebelle.

Ce jeudi matin, la situation demeure tendue autour de Mpety, où de violents affrontements opposent les FARDC aux rebelles de l’AFC/M23. Les combats s’intensifient depuis plusieurs jours dans cette partie du Nord-Kivu, où les forces gouvernementales tentent de contenir toute avancée des groupes armés vers le centre de Pinga.

Cette série de bombardements traduit la détermination des FARDC à empêcher les rebelles de consolider leurs lignes de communication et d’approvisionnement dans le secteur. Sur le terrain, la population civile continue de vivre dans la peur, alors que les déplacements massifs se poursuivent dans les zones de combats.

Gracieux Bazege