Ce samedi matin, le territoire de Nyiragongo était sous tension après la découverte d’un corps d’un jeune conducteur de moto tué par des hommes armés en tenue militaire, selon des sources sur place. Cet incident survient dans un contexte où les autorités avaient récemment interdit la circulation des motos après 18h dans la ville de Goma, une mesure qui impacte également, bien que de manière accidentelle, le territoire voisin de Nyiragongo.
D’après les témoignages recueillis sur place, la victime a été abattue alors qu’elle s’apprêtait à déposer sa moto à proximité de son domicile. Ce meurtre a immédiatement déclenché une vague d’indignation au sein de la population locale. Les habitants dénoncent non seulement l’usage excessif de la force par les autorités, mais aussi leur incapacité à assurer la sécurité dans cette région tourmentée, aussi bien à Nyiragongo qu’à Goma.
Dès les premières heures de la matinée, des groupes de jeunes manifestants ont érigé des barricades à l’aide de pierres, bloquant plusieurs axes routiers. En colère, ils scandaient des slogans hostiles à l’autorité, exigeant justice et sécurité pour tous. Selon des sources locales, la nuit précédente avait déjà été marquée par des troubles, avec des échanges de tirs signalés dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi. Des maisons ont été pillées et plusieurs personnes auraient été blessées.
À l’heure actuelle, la situation reste extrêmement volatile. Les forces de sécurité tentent de rétablir l’ordre dans la zone, mais les tensions persistent, alimentant la crainte d’une escalade de la violence dans les heures à venir.
Les autorités locales, pour l’instant, n’ont émis aucune déclaration officielle en réponse à cet événement tragique, laissant la population dans un sentiment d’abandon face à une insécurité grandissante. Les résidents de Nyiragongo et de Goma attendent avec impatience des mesures concrètes pour mettre fin à cette spirale de violence.
Gracieux Bazege depuis Goma