La région de Nyiragongo, située au Nord-Ouest de Goma, a été secouée ce jeudi matin par des détonations d’armes lourdes et légères, suscitant une grande panique parmi les déplacés du camp de Lushagala. Selon des témoins locaux, ces bruits ont commencé dès les premières heures de la journée, créant une situation de tension et d’incertitude.
Les habitants de ce camp, qui abrite des milliers de personnes fuyant les violences armées dans la région, craignent une possible escalade des conflits entre les forces armées. Certains évoquent des affrontements internes entre des groupes armés engagés dans des opérations, parmi lesquels les Wazalendo, un mouvement de résistance locale.
Cependant, à ce stade, aucune confirmation précise n’a pu être obtenue sur l’origine exacte de ces échanges de tirs. L’armée loyaliste n’a pas encore communiqué officiellement sur la situation afin de clarifier les faits. Le silence des autorités militaires ne fait qu’alimenter les spéculations et accroître l’inquiétude des déplacés, qui craignent pour leur sécurité.
Malgré la peur qui s’est emparée de la population, certaines sources locales estiment qu’il n’y a pas de tentative de débordement par les rebelles du M23, comme le suggéraient certaines rumeurs. Plus de peur que de mal. Cette hypothèse semble être écartée pour l’instant.
La population locale appelle les autorités à réagir rapidement pour fournir des informations fiables et rétablir le calme dans cette zone déjà éprouvée par l’instabilité sécuritaire. Les déplacés, eux, attendent dans l’angoisse des nouvelles sur leur sort et espèrent une intervention rapide pour garantir leur sécurité.
Le territoire de Nyiragongo reste, comme bien d’autres dans l’Est de la République Démocratique du Congo, sous la menace constante de groupes armés et de violences, exacerbant la crise humanitaire dans cette région frontalière de la ville de Goma.
Gracieux Bazege depuis Goma