Un fort mouvement de population a été observé dans la province du Kwilu, au cours des cinq derniers mois, conséquence de l’insécurité persistante liée au phénomène Mobondo et des inondations récurrentes dans l’ouest de la RDC. Selon les données du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), validées par le gouvernement provincial, 164 585 personnes déplacées ont été enregistrées, soit 32 917 ménages.
Les chiffres font état de plus de 31 000 hommes, 55 000 femmes et 77 000 enfants. Environ 80 % de ces déplacés ont fui les violences armées, tandis que 20 % ont été contraints à l’exil à cause des fortes pluies et des inondations.
La majorité de ces familles, soit plus de 80 %, sont hébergées par des familles d’accueil, alors qu’une minorité survit dans des sites collectifs précaires. Ces déplacés proviennent principalement des groupements du secteur Wamba-Fatundu, dans le territoire de Bagata, notamment des villages de Fadiaka, Fambembe, Fankamba, Kalakitini, Kisia et Mobenga.
Le rapport d’OCHA évoque des violences à répétition attribuées aux miliciens Mobondo, responsables de tueries, d’incendies d’habitations, de pillages et d’enlèvements, surtout dans les localités situées le long de la rivière Kwango, à la frontière entre les territoires de Kwamouth et de Kenge.
Les principales zones de santé d’accueil sont Bagata, Bandundu, Kikongo, Kikwit-Nord et Mosango.
Malgré l’ampleur de la crise, aucune assistance humanitaire n’a encore été apportée à ces populations. OCHA alerte sur les besoins urgents en abris, vivres, soins médicaux, eau potable et appui agricole pour relancer la production locale.
