Les femmes du Lualaba, membres de la Solidarité des Femmes sur le Fleuve Congo (SOFFLECO) accusent les entreprises minières opérant dans cette province de faire la surexploitation et l’exploitation non-encadrée du sol et du sous-sol. Des pratiques qui occasionnent plusieurs types de pollutions touchant directement les communautés locales, particulièrement les rivières et le fleuve Congo.
Dans un communiqué dont une copie nous est parvenue à la rédaction ce mercredi 04 septembre, ces femmes de la SOFFLECO qui ont manifesté dans le village de Kalendalenda non loin du fleuve Lualaba revendiquent la justice climatique.
« Nous femmes de la province du Lualaba, membre du mouvement féministe Solidarité des Femmes sur le Fleuve Congo, SOFFLECO en sigle, nous avons constaté depuis un moment la surexploitation et l’exploitation non-encadrée de notre sol et sous-sol par les entreprises minières, qui occasionnent plusieurs types de pollutions touchant directement nos communautés locales. Ces pollutions qui touchent particulièrement nos rivières et notre fleuve, qui sont nos premières sources d’approvisionnements en eau. Nous ne savons plus consommer et utiliser nos eaux à cause du multiple déchets toxiques que ne cesse de verser les entreprises minières sur nos sources hydrauliques. En outre, la pollution de l’air occasionne le pique à la gorge et la mauvaise odeur. Par exemple, il est actuellement difficile de respirer l’oxygène à Fugurume dans la soirée. », peut-on lire dans ce document.
Eu égard de cette situation qui favorise la pollution des eaux et s’oppose à la justice climatique, ces militantes du Lualaba de la Solidarité des femmes sur le fleuve Congo ont pris l’engagement de montrer à la face de l’opinion nationale et internationale leur indignation sur tous les méfaits que subit la population vivant dans cette partie du pays.
« Au regard de cette situation déploration décrite ci-haut, nous les femmes de SOFFLECO, ensemble avec la coordination nationale, nous avons pris l’initiative de faire entendre notre voix sur la justice climatique dans notre province et montrer à la face de l’opinion nationale et internationale notre indignation sur tous les méfaits que nous subissons (l’accaparement des terres, la mauvaise répartition des richesses, les pollutions de nos lieux d’habitation, nos eaux,etc.). Payant le lourd prix de cette pollution et le manque d’accès équitable à la terre, les Femmes de SOFFLECO revendiquent la JUSTICE CLIMATIQUE pour tous. », ont-elles revendiqué.
Consternées par cette situation, ces femmes appellent les autorités à s’associer à leur cause commune dans l’optique de contraindre les entreprises minières à respecter les normes environnementales et d’investir sur les projets de développement local.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué.
Felly Luyindadio