Le procès du Chef des rebelles du mouvement Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa et ses complices poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison a repris ce jeudi 25 juillet au Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, 24h après son ouverture.
Au cours de ce deuxième jour de l’audience, le prévenu, Eric Nkuba connu sous le pseudonyme de “Malembe” a dévoilé le plan de leur mouvement de l’AFC. « L’objectif de l’AFC n’est pas de rester au Nord-Kivu, mais de conquérir tout le pays et d’arriver jusqu’à Kinshasa. Le but n’est pas de balkaniser le pays, mais de conquérir le pouvoir à Kinshasa. L’AFC n’a pas intérêt à conquérir Goma ou Butembo, mais Kinshasa. », a-t-il éclairé.
Accusé de trahison, Éric Kuba, considéré comme cofondateur de l’Alliance Fleuve Congo, a déclaré que son intention n’est pas de trahir son pays, la RDC plutôt que d’instaurer une démocratie. « Je n’ai pas trahi mon pays. Je voudrais instaurer une démocratie. »
Alors que l’AFC est reconnu comme alliée du M23 appuyé par Kigali, Éric Nkuba dément n’avoir pas collaborer avec le Rwanda : « J’étais à Rutshuru, je n’ai vu aucun Rwandais. Mais dans les FARDC, il y a aussi des Rwandais. À côté des FARDC, les FDLR sont visibles. »
Ce procès devrait, en principe, inciter le gouvernement congolais à fournir des efforts pour rétablir et stabiliser les quatres piliers permettant à un État de se mettre debout.
Felly Luyindadio