Porté disparu après sa condamnation à 10 ans de travaux forcés par la Cour constitutionnelle le 20 Mai dernier, pour détournements de fonds publics dans le cadre du projet de parc agro-industriel de BUKANGA LONZO, l’opposant congolais, Augustin Matata Ponyo est apparu pour la toute première fois ce mardi 14 octobre 2025 à Nairobi, capitale Kenyane où il prend part au conclave politique de l’opposition congolaise organisé par l’ancien président de la RDC Joseph Kabila. Il a profité de cette occasion pour récuser sa condamnation.
Après la première étape de la réunion de l’opposition, l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo a été contraint de sortir de son silence, après sa condamnation à 10 ans de travaux forcés par la haute juridiction congolaise. Dans une interview accordée au journaliste Pero Luwara, ce leader de l’opposition a refusé de reconnaître sa condamnation, en affirmant qu’elle n’est pas conforme à la constitution, car, dit-il, il a été jugé en dehors de la loi.
« (…) Vous savez que la constitution congolaise réglemente la façon dont une personne doit être jugée, condamnée, arrêtée. Nul ne peut être jugé que conformément à la loi et selon les normes écrites par la loi. Mais j’ai été jugé en dehors de la loi. La constitution était violée plus de 50 fois ! Que dit la Constitution ? Ce qui n’est pas conformé à la Constitution est nul et de nul effet. Donc je n’ai pas été condamné. Je n’ai pas été condamné parce que la Constitution dit que si quelqu’un condamné en dehors de la loi, c’est nul et de nul à venir. Donc je n’ai pas été condamné. La Constitution récuse cette condamnation. Donc je n’ai pas été condamné. », a décalé Matata Ponyo.
Reconnu coupable de détournements de 156.849.413 dollars américains, des fonds destinés au développement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, l’ancien Chef du gouvernement de la RDC a été condamné le 20 Mai dernier, à 10 ans des travaux forcés, à son inéligibilité pour 5 ans par la cour constitutionnelle. La Haute Cour, qui siège en premier et dernier ressort, avait aussi ordonné son arrestation immédiate et la saisie de ses biens meubles et immeubles. Un ordre qui n’a pas été exécuté en raison de la fuite mystérieuse de Matata.

