Depuis les dernières décennies, la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) a toujours été le théâtre des inondations meurtrières causées par des pluies diluviennes qui coûtent une blinde à des vies humaines. Les dernières datent du 04 et 5 Avril 2025 qui ont causé la mort de 43 personnes, selon le dernier bilan du gouvernement. Une situation désastreuse immuable qui n’a pas laissé indifférent le géologue Christian Mbelu qui a apporté son éclairage sur cette montée alarmante des eaux.
Dans une tribune écrite dont une copie nous est parvenue à la rédaction, le géologue Christian Mbelu Kabala est revenu sur la montée des eaux de la rivière Ndjili qui ne fait que causer des dégâts humains et matériels en illustration les causes et solutions.
Les causes naturelles et géographiques :
Primo, plusieurs rivières en provenance directe ou indirecte du Kongo Central déversent leurs eaux vers Kinshasa, renforçant ainsi le système hydrologique de la capitale :
1. La rivière Lukaya
Prenant sa source dans les Monts de Cristal (Kongo Central), elle traverse Mont-Ngafula. Ses érosions se déclenchent souvent simultanément soit avec la montée de la rivière Ndjili ou soit par manque des caniveaux adéquats.
2. La rivière Nsele
Elle arrose l’est de Kinshasa. Son bassin hydrographique, alimenté par les ruisseaux des hauteurs du Kongo Central, cause moins de dégâts grâce à une faible concentration de population.
3. La rivière Ndjili
Bien qu’elle prenne naissance à l’est, elle est renforcée par plusieurs petits cours d’eau issus de la frontière entre le Kongo Central et Kinshasa. Elle traverse toute la ville jusqu’à l’aéroport de Ndjili, avant de se jeter dans le fleuve Congo.
Selon Christian Mbelu, ces trois rivières reçoivent de grandes quantités d’eau lors des pluies intenses, accentuant inondations, érosions et débordements dans la ville de Kinshasa.
Les pistes de solution proposées
Secondo, face à ce défi, le géologue Christian Mbelu propose une approche multisectorielle :
1. Entretien des cours d’eau
Curage régulier des rivières, caniveaux et collecteurs pour éviter les obstructions.
2. Reboisement
Les arbres stabilisent les sols, particulièrement sur les collines et pentes, limitant ainsi l’érosion.
3. Cartographie des zones à risque
Identifier les zones vulnérables aux inondations ou à l’érosion afin d’y limiter l’urbanisation.
4. Un plan d’urbanisme adapté
Interdire ou restreindre les constructions dans les zones inondables ou fragiles.
III. Des actions urgentes s’imposent
1. Réhabilitation des infrastructures de drainage
2. Lutte contre les constructions illégales.
3. Education et sensibilisation communautaire.
4. Implication des jeunes dans des projets verts (plantation d’arbres, nettoyage, campagnes de sensibilisation).
Ce point de vue de Christian Mbelu Kabala a été rendu public dimanche 6 avril 2025 à Lubumbashi, capitale provinciale du haut Katanga.