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RDC-Rwanda: «Cet accord ouvre une première fenêtre pour envisager la paix, mais il ne garantit rien », Nzanga Mobutu est sceptique

Dans une Tribune publiée ce samedi par le média en ligne Beto, l’homme politique congolais se méfie de l’accord de paix signé le 27 juin à Washington, entre Kinshasa et Kigali sous l’égide des États-Unis d’Amérique. Nzanga Mobutu estime que le compromis est fragile, qui demandera les jours à venir à la RDC d’appuyer sur les bases pour définir une paix palpable dans la partie concernée. « Cet accord ouvre donc une première fenêtre pour envisager la paix. Mais il ne garantit rien. Son succès dépendra intégralement de la capacité du gouvernement congolais à faire respecter les engagements pris…»

 

Et pourtant, un accord historique sur la paix est signé entre le deux pays frontaliers, en conflit permanent depuis des décennies, réactivé d’ici 2021, où le régime du président rwandais Paul kagame, soutenait la rébellion dans la métropole de la région des kivus. Alors que le document (accord de paix) prévoit le « retrait inconditionnel des groupes armés », un retrait qui doit être surveillé rigoureusement, selon ce candidat malheureux à la présidentielle de 2011. « Si le retrait annoncé des troupes rwandaises représente un progrès, il demeure tributaire d’un suivi rigoureux et d’un mécanisme de vérification crédible.»

« l’histoire récente a montré que les engagements de Kigali peuvent être modulés, retardés, voire contournés, notamment par l’intermédiaire de groupes armés locaux ou de dispositifs économiques de contrôle indirect.», poursuit cet ancien ministre d’État de 55 ans, en charge de l’agriculture, et ex vice premier ministre chargé des besoins sociaux et aussi chargé du Travail de 2007 au 2011.

Le fils de celui qui avait dirigé la RDC alors Zaïre depuis plus de 30 ans, a également dénoncé la colonisation économique dans cette affaire dont l’administration Trump a eu l’accès aux ressources minières de la République démocratique du Congo. « Sur le plan économique, la critique d’un accord de type minerais contre stabilité n’est pas infondée. En ouvrant l’accès aux entreprises américaines dans le secteur minier, la RDC prend le risque de céder une part significative de sa souveraineté économique, sans qu’une contrepartie claire ».

David Ekutshu