You are currently viewing RDC : Une plaidoirie adressée au ministre de la Santé pour interdire les boissons frelatées, notamment le “Whisky Zododo”

RDC : Une plaidoirie adressée au ministre de la Santé pour interdire les boissons frelatées, notamment le “Whisky Zododo”

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:ACTUALITÉ / SOCIETE

Le Mouvement national des consommateurs lésés (MNCL) a adressé une plaidoirie au ministre de la Santé publique, appelant à l’interdiction formelle de la production et de la commercialisation des boissons frelatées, en particulier le whisky communément appelé “Zododo”.

 

Dans ce document daté du 7 juillet, cette organisation de la société civile tire la sonnette d’alarme face à la prolifération inquiétante de ces boissons fortement alcoolisées, vendues sous divers noms : Nkolo Mboka, Mokonzi, Béton, Pastis, Kindobika, et bien d’autres. Le MNCL dénonce leur consommation massive à Kinshasa, notamment par les jeunes et les personnes âgées, en raison de leur prix très bas et de leur accessibilité dans presque tous les quartiers.

« Ces produits, à très forte teneur en alcool, sont à l’origine de graves intoxications, pouvant aller jusqu’à la mort », alerte le MNCL.

Selon l’organisation, plusieurs enquêtes menées ces derniers mois révèlent que ces boissons sont fabriquées dans des conditions d’hygiène déplorables, sans aucun contrôle sanitaire, mettant ainsi en péril la santé publique.

Face à ce constat alarmant, le MNCL formule trois recommandations majeures :

1. L’interdiction stricte de la production, la commercialisation et la consommation de toutes les boissons frelatées ;
2. ⁠Le renforcement des contrôles sanitaires sur les boissons produites localement ;
3. ⁠Le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers liés à la consommation de ces produits.

Ce plaidoyer a reçu un premier écho favorable. Il a été approuvé le 8 juillet 2025 par l’Inspection générale de la Santé, le Secrétariat général à la Santé publique et Hygiène, ainsi que par la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Toutefois, l’objet exact de la demande n’a pas encore été officiellement rendu public, notamment en ce qui concerne l’impact potentiel sur les employés congolais travaillant dans ces unités de production.

Alors que la situation sanitaire se détériore dans plusieurs quartiers de la capitale, le gouvernement est désormais appelé à prendre ses responsabilités pour protéger la population contre ce fléau silencieux qui tue à petit feu.

 

David Ekutshu