Mgr Donatien Nshole, Secrétaire Général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a été reçu ce 27 février par le Conseil National de Sécurité (CNS) sur invitation du Conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’État. L’audition, qui s’est déroulée à 10h15, s’est tenue en présence des directeurs des différents services de renseignements.

Selon une déclaration officielle de Mgr Nshole, les discussions ont porté sur plusieurs sujets importants, dont l’initiative du pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, proposée conjointement par la CENCO et l’Église du Christ au Congo (ECC). Cette initiative vise à favoriser l’unité nationale et à renforcer la cohésion sociale en République démocratique du Congo dans un contexte de tensions sociopolitiques.

Par ailleurs, un incident survenu à Lubumbashi, impliquant le passeport de Mgr Nshole, a également été abordé lors de cet entretien. Ce sujet, qui a attiré l’attention du public, a été examiné pour en clarifier les circonstances et éviter d’éventuelles polémiques. Un autre point clé de la rencontre a concerné la dénonciation de la stigmatisation des swahiliphones, un enjeu crucial soulevé par la CENCO pour défendre les droits et l’inclusion de cette communauté linguistique dans la société congolaise.

Mgr Nshole a salué l’esprit constructif et le ton apaisé qui ont marqué cet échange. « J’ai beaucoup apprécié l’esprit et la teneur de l’entretien, qui a permis une bonne compréhension des préoccupations des uns et des autres avec des recommandations respectives », a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre.

Cet entretien illustre l’engagement des autorités congolaises à traiter des questions sensibles par le dialogue et la concertation. Il marque également le rôle actif de la CENCO et de l’ECC dans la recherche de solutions durables aux défis sociopolitiques de la RDC.

L’implication de personnalités comme Mgr Nshole dans des échanges directs avec les autorités souligne l’importance d’une collaboration entre les acteurs religieux et politiques. Alors que la RDC traverse des moments de turbulences, notamment avec la crise sécuritaire dans l’Est, cette audition pourrait être perçue comme une étape significative vers un climat social apaisé et une meilleure coopération entre les institutions.

L’évolution de ces initiatives, notamment le pacte social pour la paix, sera suivie de près par les parties prenantes et les citoyens, dans l’espoir de voir émerger des solutions concrètes aux défis qui entravent l’unité et le développement du pays.

Guyvenant Misenge