You are currently viewing Recrudescence du banditisme armé à Kisangani : Jean-Divin Tawamba adresse une lettre ouverte à l’autorité provinciale

Recrudescence du banditisme armé à Kisangani : Jean-Divin Tawamba adresse une lettre ouverte à l’autorité provinciale

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:ACTUALITÉ / PROVINCE

Consterné par la persistance de l’insécurité grandissante qui sévit dans la ville de Kisangani, Chef-lieu de la province de la Tshopo, Jean-Divin Tawamba, Président de la dynamique Jean Bamanisa Saïdi et juriste de formation a adressé un message au gouvernement provincial, question de trouver la solution à cette problématique.

« Excellence,
Je me fais le devoir de venir auprès de votre Autorité, en ma qualité de citoyen de la ville de Kisangani, vous adresser cette correspondance dont l’objet est repris en concerne.
En effet, depuis un certain temps, la ville de Kisangani est devenue le théâtre des actes inciviques et ignobles, perpétrés par les ennemis de la paix qui sèment l’effroi et la terreur dans le chef de la paisible population. La psychose qui en résulte, rend la ville de Kisangani inhospitalière. Il sied de relever qu’il ne se passe pas un seul jour sans qu’on ne déplore des cas des vols à mains armées dans la ville de Kisangani où il a été documenté au mois d’août 2024, plus ou moins 30 cas. Les communes de Makiso, Kabondo, Kisangani et Tshopo constituent l’épicentre de ces forfaitures. Dans leur modus operandi, ces malfrats, pour la plupart encagoulés, opèrent en groupe de 5 à 10 individus, pendant les heures creuses, vers minuit jusqu’aux environs de 3 heures du matin. Ils sont munis d’armes de guerre (AK47), des revolvers de fabrication locale dénommés « YAKOMA » ainsi que d’armes blanches (machettes, couteaux…). Les uns sont habillés en tenue civile, et les autres en tenue FARDC et PNC. Ils tirent des coups de feu de sommation avant la commission de leurs forfaitures pour tenir en respect leurs victimes ainsi que les habitants environnants. Il sied de signaler que cette horde de bandits, outre le fait de dépouiller leurs victimes de leurs biens, ils commettent également des actes immoraux qui heurtent la conscience collective notamment le viol par partouze sur des femmes et des mineures. Ils utilisent des motos pour leur mobilité et, avant de battre en retraite, ils tirent à nouveau des coups de feu à l’air pour annihiler toute veilleté d’éventuels poursuivants. Il a été malheureusement constaté la lenteur des Forces de Défense et de Sécurité dans leurs interventions. Par conséquent, les jeunes des quartiers en proie à cette insécurité grandissante, récriminent contre le laxisme, selon eux, des services régaliens chargés de la protection des personnes et de leurs biens. Exaspérés, lesdits jeunes, pour pallier ce déficit, se sont constitués en groupes d’autodéfense des leurs milieux respectifs. »

« Cette initiative est à combattre car elle contient, en elle-même, les germes de l’insécurité notamment la cristallisation de la culture de la vengeance privée. Ce faisant, la réponse idoine à donner audits jeunes pour endiguer leur comportement répréhensible, devra être apportée par les services pénaux sur leurs capacités à réprimer efficacement les actes de barbarie ci-dessus décrits, qui tendent à devenir un phénomène. Eu égard à ce qui précède, les habitants de la ville de Kisangani, excédés, vous exhortent de vous impliquer personnellement sur ce dossier sécuritaire épineux, aux fins de garantir la paix et la tranquillité sociale dans la ville de Kisangani. Pour ce faire, ils vous recommandent notamment de :

1. instruire la hiérarchie de la PNC/Tshopo et des FARDC/Tshopo d’organiser régulièrement des patrouilles dissuasives diurnes et nocturnes, pédestres et motorisées. Le Gouvernement Provincial devra apporter son soutien pour la réussite de cette opération ;

2. ⁠demander la hiérarchie de la PNC/Tshopo de vous proposer un plan de contingence tenant à réduire sensiblement du banditisme armé et non armé dans la ville de Kisangani ;

3. Approcher les caucus des Députés Nationaux et des Sénateurs de la province de la Tshopo en leur demandant de faire un plaidoyer auprès du Gouvernement Central, aux fins d’étoffer l’effectif des éléments de la PNC dans la ville de Kisangani, en particulier, ainsi la province de la Tshopo en général et de les doter en moyens logistiques conséquents.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Excellence Monsieur le Gouverneur de province, l’expression de ma haute considération. »

Message de Jean-Divin Tawamba, citoyen Tshopolais