Ce Lundi 2 septembre, à Kalehe dans la province du Sud-Kivu, la rentrée scolaire a pris une tournure inquiétante. Tôt le matin, les parents ont courageusement accompagné leurs enfants à l’école, espérant une reprise normale des cours. Cependant, à leur grande surprise, les enseignants ont brillé par leur absence, laissant les élèves seuls dans les établissements.
Cette situation inattendue a suscité une profonde inquiétude parmi les parents et la société civile locale. Les raisons de l’absence des enseignants ne sont pas encore clairement établies, mais la crainte d’une perturbation prolongée des cours commence à se faire sentir.
La société civile de Kalehe exprime de vives préoccupations quant aux conséquences d’une telle situation. Dans cette région, où l’insécurité règne en raison de la présence de nombreux groupes armés, l’éducation est souvent perçue comme un rempart contre l’enrôlement des jeunes dans ces milices. « Si les écoles ne rouvrent pas rapidement leurs portes, nous craignons que nos enfants, laissés à eux-mêmes, ne soient recrutés de force par ces groupes armés qui prolifèrent dans la zone », alerte un représentant de la société civile.
Les autorités locales sont appelées à prendre des mesures urgentes pour rétablir le fonctionnement des écoles et assurer la sécurité des enfants. Les parents, de leur côté, espèrent que cette situation sera résolue rapidement afin que leurs enfants puissent poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions, loin des dangers qui guettent la région.
Dans ce contexte, la communauté de Kalehe attend avec anxiété les prochaines décisions des autorités provinciales pour savoir si la situation pourra être rétablie ou si une crise éducative est à craindre dans cette partie du Sud-Kivu.
Gracieux BAZEGE depuis Goma