Le taux directeur de la Banque centrale du Congo a été relevé de 14%
par son Comité de politique monétaire (CPM). L’Institut d’émission monétaire l’a annoncé mardi 8 août 2023 dans un communiqué, que ce taux est passé de 11% à 25%. Une panoplie de journaux parus à Kinshasa ce jeudi 10 août 2023 reviennent sur l’économie congolaise.
Selon le document, ce relèvement est consécutif à la persistance des tensions inflationnistes externes et internes. Dans le même texte, le CPM a noté qu’au cours de ce troisième trimestre de l’année 2023, l’environnement économique national est marqué par une accentuation des pressions sur le taux de change et l’inflation. Il indique que, « Dans un contexte plutôt tendu, l’inflation et la dépréciation du franc congolais se sont accélérées, particulièrement à mi-juillet ».
Le comité de politique monétaire a pris cette décision lors d’une réunion en séance extraordinaire tenue mardi 08 août 2023. Le but est de resserrer davantage la politique monétaire, neutraliser
tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macroéconomique.
La Référence Plus précise que, ladite réunion a été consacrée à l’évolution récente sur les
marchés des changes et des biens et services. Ceci est dans le contexte économique
général actuel, au niveau national et international.
Le journal “L’avenir” quant-à lui titre en sa manchette, stabilité du taux de change, le Gouvernement annonce un contrôle rigoureux des prix des biens et services sur le marché.
D’après Vital Kamerhe, vice-Premier ministre, ministre de l’Economie, « ceux qui pensent que la stabilité du franc congolais est conjoncturelle, se trompent ». Donc, y a à la fois des mesures de politique monétaire qui sont bien menées par Mme la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo. Il y a également des mesures d’ordre économique et budgétaire au niveau du Gouvernement. Ainsi, des résultats inévitablement seront en faveur du pouvoir d’achat de la population ».
Pendant cette réunion, ministre de l’économie, Vital Kamerhe a fait savoir que : « Ça fait trois semaines que le Gouvernement, à travers la Banque centrale, est intervenu directement sur le marché de change. Je crois que la population congolaise et tous ceux qui vivent dans notre pays apprécient cette appréciation du franc congolais. Nous allons vers la stabilisation de notre monnaie qui est l’attribut de souveraineté pour un pays. Ceci dit, nous avons eu des mesures additionnelles de la part de la Banque centrale, toujours dans le cadre de renforcer ces stratégies que la Banque centrale est en train d’appliquer pour vaincre ce combat contre la spéculation sur notre monnaie et pour la dédollarisation de notre économie. Au niveau du Gouvernement, il y a eu d’autres mesures qui ont
été prises et que le Premier ministre et les membres du Comité de Conjoncture ont avalisé
aujourd’hui. C’est que, nous devons réguler notre économie. La
régulation appelle à des initiatives de production. Nous avons aussi décidé que nous n’allons
pas laisser faire comme dans une jungle. Le contrôle économique sur les prix doit se faire et
de manière sérieuse. D’aucuns ne peuvent comprendre qu’au moment où le taux de change
a sensiblement diminué en faveur du franc congolais et s’est stabilisé, depuis trois semaines, les prix restent pratiquement les mêmes. C’est comme ça que nous avons reçu tour à tour les pétroliers qui appliquent le taux de change au niveau de leurs stations, mais nous devons informer ces derniers, qu’à la suite du petit contrôle qui a été fait ce matin, il y a une pratique qu’ils doivent bannir. C’est-à-dire, vous achetez du carburant pour 100 dollars à 22.500, mais tout de suite après, les 100 dollars sont échangés derrière la maison chez un cambiste à un taux très élevé. Donc, nous allons suivre cette chaîne jusqu’au bout. Nous avons vu aussi des prix différents. On applique le taux ici au centre-ville, mais quand vous allez au-delà de Kinkole, au-delà de N’sele, on voit les prix commencer à
monter petit à petit. Tout ça, c’est un travail de régulation économique. Donc, vous pouvez faire confiance à votre gouvernement. Les opérateurs économiques doivent soutenir l’économie, parce que, après tout, nous tous, nous voulons le bienêtre», a-t-il déclaré.
Sur le plan politique, “La Prospérité” boucle avec la tenue des élections de 2023, « Ni glissement, ni dialogue, ni encore moins apocalypse Élections 2023 : Félix Tshisekedi confirme et rassure ».
Lors de sa participation au sommet sur l’Amazonie, Félix Tshisekedi a rassuré la diaspora congolaise vivant au Brésil, la tenue des élections 2023.
À noter que, cette année, la RDC a organisé trois grands
évènements à savoir : la visite du Pape François en janvier, la tenue des IXèmes Jeux de la Francophonie en juilletet l’organisation des élections en décembre 2023.
Charlotte Mukanga