Un premier cas de Monkeypox a été confirmé ce mercredi dans la zone de santé de Binza, située au nord du territoire de Rutshuru, une région actuellement sous contrôle du groupe armé du M23. L’information a été rendue publique par Aimé Mbusa Mukanda, un notable influent de Rutshuru.
La confirmation de ce cas suscite de vives inquiétudes parmi les habitants, car la zone de santé de Binza échappe au contrôle de l’État, rendant la gestion de la pandémie particulièrement complexe. Les autorités sanitaires locales, en collaboration avec les acteurs humanitaires présents, sont appelées à prendre des mesures rapides pour empêcher la propagation de cette maladie infectieuse.
Appel à la vigilance et au respect des mesures sanitaires
Dans son message, Aimé Mbusa Mukanda a exhorté la population à respecter rigoureusement les mesures barrières et sanitaires afin de contenir le virus. « Nous devons redoubler de vigilance, car les conditions sanitaires dans cette zone vulnérable ne permettent pas une prise en charge optimale », a-t-il souligné.
Les autorités de santé locale doivent mobiliser les ressources nécessaires pour une réponse rapide, notamment par la mise en place de campagnes de sensibilisation et la distribution de kits de protection. Cependant, la situation sécuritaire dans cette région rend l’intervention de l’État difficile, ce qui pourrait poser de sérieux défis à la gestion de cette épidémie.
Un risque de propagation rapide
La proximité de Binza avec d’autres localités du territoire de Rutshuru pourrait accélérer la transmission du Monkeypox si des mesures strictes ne sont pas rapidement mises en place. La population est invitée à signaler tout cas suspect et à éviter tout contact direct avec des personnes présentant des symptômes évocateurs de la maladie, tels que des éruptions cutanées, de la fièvre, et des douleurs musculaires.
Les partenaires internationaux et les ONG humanitaires opérant dans cette zone doivent être sollicités pour fournir un soutien technique et matériel aux équipes locales, afin d’éviter une crise sanitaire majeure dans cette région déjà fragilisée par les conflits armés.
Gracieux BAZEGE depuis Goma