Deux organisations, notamment l’ONG Women of Africa (WOA) et Tulipe se sont accordées ce mercredi 18 décembre pour la fourniture permanente des médicaments à quelques structures sanitaires de Kinshasa et de Goma, afin d’éviter la rupture de ces molécules indispensables à la santé des populations de la République démocratique du Congo (RDC).
Venu de France pour un séjour de trois jours à Kinshasa, Monsieur Alexandre, le représentant de Tulipe (l’Association qui collecte des médicaments neufs pour répondre aux situations d’urgence), Maître Guylain, ainsi que le docteur Blaise Batumona, représentant les intérêts de WOA ont eu des réunions de travail afin de régler certains détails devant accompagner cette fourniture. Les deux parties se sont également concertés afin que la dotation desdits médicaments tienne compte de la date de péremption et de la liste des médicaments à fournir.
À l’issue de ces rencontres, il s’en est suivi une descente sur terrain, avec la ronde dans quelques hôpitaux et centres hospitaliers des zones de santé de Limete, Bumbu, etc. Ce qui a permis au représentant de Tulipe à se faire une idée sur la carence des médicaments dans ces structures.
« Tout ce que j’ai pu constater, c’est que le spectre de besoin est très large à la fois pour des soins primaires que secondaires. Le besoin était extrême que ça soit pour Women Of Africa, mais aussi pour toutes les structures sanitaires qu’on a pu visiter et avec qui on est en contact comme Tulipe. Quelle que soit l’organisation ou quelles que soient les structures sanitaires que j’ai rencontrées, le besoin était extrême sur tous les plans et même pour ceux qui peuvent acheter ici, il y a tellement de rupture sur le marché en terme des produits de santé que même l’on a l’argent ici, on ne peut pas obtenir les médicaments », a déclaré à l’issue de la ronde Monsieur Alexandre, le représentant de Tulipe.
Il a affirmé avoir vu des bons médicaments dans les pharmacies de ces structures. « Il y a 5 ou 6 produits qui ont des prix très différents. C’est au patient de faire le choix (…) il peut payer la molécule qui coûte beaucoup plus chère que ce que l’on trouve en France ».
Tulipe dit faire confiance à WOA depuis quatre ans de collaboration.
« Ça fait quatre ans depuis que l’on travaille avec Women Of Africa, depuis que Patricia est venue nous voir pour nous demander de l’aide, notamment sur la RDC. On est à trois donations depuis le début du partenariat. On est très content parce que l’on reçoit à tout moment le rapport et les photos. On sait qu’il y a un effort de traçabilité qui est fait chez WOA et qui est très important pour nous et que l’on voit qu’ici les gens sont mandatés par le ministère de la santé avec toutes les autorisations nécessaires. Ce qui permet de ne pas créer un système coordonné avec le système local ce qui est important pour nous », a conclu Alexandre.
De son côté, l’avocat de WOA, maître Guylain a affirmé qu’il était important, lors de cette ronde, que le partenaire de WOA puisse palper la réalité de terrain.
« Mes impressions sont bonnes dans le sens que nous sommes en face de notre partenaire. Nous avons voulu qu’il palpe les doigts les défis des médicaments en RDC. Nous nous promenons avec lui pour qu’il voit de lui-même ce qui se passe afin que nous puissions continuer avec le partenariat en fournissant les médicaments », a-t-il déclaré, avant de déplorer la vulnérabilité des populations.
Enfin, le docteur Blaise Batumona, Directeur général du réseau des hôpitaux Pistis Medical Center (PMC) siège de WOA à Kinshasa, a dit sa joie de travailler avec Tulipe, avant de brosser en quelques lignes le récit de la genèse du partenariat entre leurs deux organisations.
WOA est une organisation de solidarité internationale. Elle milite pour l’autonomisation économique des populations, ainsi que pour les urgences de santé dans plusieurs pays en Afrique.
Giscard Havril Mane