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Sénat : Ticket de l’Union sacrée, le Grand Équateur oublié

Alors que la charte de l’Union sacrée de la nation prévoit que chaque grand espace de la République ait au moins un membre dans le bureau définitif de la chambre haute du parlement, le ticket présenté par Augustin Kabuya, coordonnateur du présidium de cette plateforme de la majorité, ne contient aucun membre de l’espace Grand Équateur. Cette injustice ne laisse personne indifférent, surtout pas les ressortissants de cette région qui se voient marginalisés et réduits au silence.

Après la publication du ticket de l’Union sacrée pour la composition du bureau définitif du Sénat, les voix s’élèvent dans tous les quartiers généraux de partis politiques criant à l’injustice et à la violation de la charte qui régit cette méga plateforme politique. Ce samedi 10 août 2024, dans une déclaration faite devant la presse, le Caucus des sénateurs du Grand Équateur a exprimé son mécontentement face à l’absence d’un de leurs membres dans le ticket présenté. Une violation flagrante des textes, qui contredit le principe de la représentativité et du poids politique.

Les élus du Grand Équateur, impliqués considérablement dans la victoire écrasante du président de la République lors des élections de décembre dernier, ne comptent pas laisser cette injustice passer sans réagir. Il est inadmissible que l’Union sacrée puisse s’en passer avec autant de légèreté, surtout compte tenu de la représentation des élus du Grand Équateur au Sénat.

Quelle place réserve-t-on au Grand Équateur ? À la lumière du ticket présenté, il semble que le Grand Équateur soit laissé pour compte. À la présidence, on trouve Félix Tshisekedi du Grand Kasaï, à la primauté Judith Suminwa de l’espace Léopoldville, Vital Kamerhe du Grand Kivu, et Sama Lukonde représentera sans nul doute l’espace Grand Katanga. Mais où est la place du Grand Équateur ?

Dans leur revendication, les élus sénateurs ont constaté avec regret qu’aucun membre du Grand Équateur ne figure sur cette liste, alors que la représentation de chaque grand espace de la République (Grand Équateur, Grand Katanga, Grande Orientale, Grand Kasaï, Grand Kivu et espace Léopoldville) devait être prise en compte.

Il ressort également de leur constat une surreprésentation d’un même espace au détriment des autres, comme cela est illustré par cette liste de six candidats :

– Président : Jean Michel Sama Lukonde (Grand Katanga)
– 1er vice-président : Kalala wa Kalala (Grand Kasaï)
– 2e vice-président : Bahati Lukwebo (Grand Kivu)
– Rapporteur : Bamanisa Saidi (Grande Orientale)
– Questeur : Mukengeshayi Kabongo (Grand Kasaï)
– Questeur adjointe : Isabelle Kabamba (Grand Katanga)

Le Caucus des sénateurs du Grand Équateur sollicite l’implication personnelle du chef de l’État, en tant que haute autorité de référence de la famille politique afin de réparer cette injustice dans un État en quête de rétablissement de sa justice.

Rien n’est jamais trop tard pour mieux faire, dit-on. La haute hiérarchie, les présidium et les chefs des regroupements politiques de l’Union sacrée devraient tenir compte de cette situation et s’engager à la corriger. Le pays fait déjà face à de multiples problèmes internes ; ajoutons pas à cela une injustice qui pourrait fragiliser davantage la cohésion nationale.

Guyvenant Misenge