Alors que la poursuite des combats entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise contraignent des milliers de civils à fuir leur foyer dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, dans la province voisine de l’Ituri, des violences armées ont également déplacé des dizaines de milliers de personnes depuis le début de l’année, selon le rapport de l’ONU, publié 17 mars dernier.
Depuis le 27 février 2025, une trentaine d’écoles ont été fermées dans des localités du littoral du lac Albert, en raison d’affrontements entre l’armée congolaise et un groupe armé dans la localité de Nyamamba. Dans le territoire de Mahagi, les violences ont affecté les activités scolaires de plus de 3.000 enfants. À Fataki et Drodro, des zones fortement affectées par les violences armées, plusieurs activités ont été suspendues, rapporte l’Organisation des nations unies.
Par ailleurs, l’insécurité persistante perturbe la livraison des services humanitaires à près de 92.000 personnes dans les sites de déplacement et au sein des communautés hôtes dans la zone de santé de Drodro. Ces derniers développements au nord-est de la RDC interviennent alors que l’Est du pays est également confronté à une nouvelle escalade de violences.
Une crise sécuritaire sans précédent, qui sévit également dans cette province sous état de siège, décrété il y a quelques années par le président congolais Félix Tshisekedi. Kinshasa avait signé un accord militaire avec Kampala en 2021. En février dernier, l’armée ougandaise avait envoyé des troupes à Bunia, le chef-lieu de cette province congolaise, pour la mission de traque du groupe armé ADF.
