Sans surprise, le candidat républicain Donald Trump, qui disposait d’une large avance sur sa rivale, a remporté ce mercredi l’élection présidentielle aux États-Unis face à la candidate démocrate Kamala Harris. Si cette victoire a été saluée par les uns, les autres ont mal accueilli cette nouvelle. Le cas des migrants africains qui s’inquiètent de la mauvaise politique migratoire de Trump.
Pourquoi la victoire de Trump attriste les migrants africains ?
La politique migratoire du, désormais, nouveau président des États-Unis, Donald Trump n’a jamais tapé dans l’oeil des migrants du monde, plus particulièrement ceux qui viennent d’Afrique, depuis son précédent mandat. Déjà, lors de son premier mandat (2017-2021), Trump n’a pas montré beaucoup d’intérêt pour l’Afrique, et s’est surtout fait remarquer pour avoir employé l’expression de “pays de merde” qui fait allusion aux pays africains. « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? », s’était-il interrogé en évoquant les nations africaines, le Salvador et l’Haïti.
À l’époque, cette allocution avait suscité de vives réactions des africains et d’autres acteurs internationaux qui ont dénoncé des “propos racistes”. « Nous considérons que les propos de l’actuel président américain sont hautement irresponsables, répréhensibles et racistes », avait déclaré le gouvernement de Botswana.
L’Organisation des nations unies (ONU), par la voix du porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville, avait, lui aussi, regretté des « commentaires choquants et honteux ». « Désolé, mais il n’y a pas d’autre mot que “raciste” », a-t-il poursuivi. De son côté, l’Union africaine a déploré des remarques “blessantes” et “dérangeantes”. « C’est d’autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africains qui sont arrivés aux Etats-Unis comme esclaves », a regretté le porte-parole du président de la commission de l’UA, Moussa Faki.
La républicaine Mia Love, d’ascendance haïtienne, avait, pour sa part, jugé « désobligeants » et « clivants » les propos présidentiels et a demandé des excuses. « Cette attitude est inacceptable de la part du chef de notre nation », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Et le représentant républicain de la Floride, Carlos Curbelo, a lui aussi estimé qu’il n’était « acceptable dans aucune circonstance de dégrader, dénigrer ou de déshumaniser les migrants ».
Six ans plus tard, Trump n’a toujours pas changé. Lors de son débat télévisé contre Kamala Harris en marge de la présidentielle 2024, le candidat républicain a, de nouveau, tenu un discours anti-migrants. Dans sa prise de parole, le républicain a lâché : « Ils mangent des chiens, les gens (des migrants) qui viennent, ils mangent des chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C’est ce qui se passe dans notre pays. »
Une nouvelle allocution qui a incité les migrants africains à réitérer leur soutien à la candidate démocrate, Kamala Harris lors de la présidentielle de 2024. Malheureusement, la majorité des américains ont apporté leurs choix à la bête noire des migrants.
Les inquiétudes ne cessent de régner parmi les migrants et les africains qui n’ont jamais souhaité le retour de Trump.
Felly Luyindadio