La République démocratique du Congo est une fois de plus secouée par un conflit foncier de grande envergure, opposant deux figures politiques de premier plan : Alphonse Ngoyi Kasanji, ancien gouverneur du Kasaï-Oriental, et Gabriel Mokia. Au cœur de cette querelle, une villa située au numéro 102 de l’avenue Roi Baudouin, dont la propriété est âprement disputée.
Dans une déclaration récente, Alphonse Ngoyi Kasanji a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. Selon lui, la parcelle en question a été injustement attribuée à Gabriel Mokia par une décision de justice qu’il qualifie de politiquement instrumentalisée et illégale. L’élu de Mbujimayi affirme être le seul propriétaire légal de la villa, détenant un certificat d’enregistrement qu’il décrit comme inattaquable.
Ngoyi Kasanji conteste vigoureusement l’ordonnance du président du Tribunal de Grande Instance de Gombe, qu’il considère comme une simple lettre administrative sans valeur juridique réelle. Pour lui, cette ordonnance ne peut en aucun cas légitimer ce qu’il appelle une “escroquerie d’une propriété privée”.
L’ancien gouverneur appelle à la fin de ce qu’il perçoit comme une politique de rancune, plaidant pour une cohésion nationale et sociale au sein du peuple congolais. Il s’interroge également sur le traitement inégal de cette affaire, soulignant que d’autres parties concernées par des situations similaires n’ont pas subi le même sort. « Si le gouverneur de la BCC occupe sa résidence qui est une moitié de la concession commune et que 4 autres tiers concernés par cette bavure les sont, pourquoi alors cet acharnement sur ma personne ?» s’interroge-t-il, avant de dénoncer près de quatre ans d’occupation illégale de sa villa, qu’il attribue à des manœuvres politiques.
Cette affaire, qui dure depuis plusieurs années, met en lumière les tensions et les controverses entourant les décisions judiciaires en République démocratique du Congo. Elle soulève des questions sur l’indépendance de la justice et l’influence de la politique dans les affaires foncières.
Guyvenant Misenge.