Loin d’un coup de gueule, la militante Maud-Salomé Ekila est revenue sur l’annonce des récentes sanctions de l’Union Européenne infligées contre quelques dirigeants Rwandais et leaders du M23-AFC. Dans une vidéo montée de quatorze minutes publiée lundi 17 Mars sur son compte X, elle a rappelé l’opinion nationale que ces mesures draconiennes de l’UE ne signifient pas la victoire pour la République Démocratique du Congo, comme le pense certains acteurs politiques du pouvoir en place.
« il ya des frères et des sœurs qui remercient l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni… d’avoir annoncé qu’ils arrêteraient leur aide à Kigali ! Je me dis que la naïveté et l’amnésie sont très dangereuses, et l’émotion directe n’a pas sa place dans les affaires internationales. C’est évidemment l’émotion et l’humanité qui nous font lever mais ça ne doivent être dissocier de la réflexion », lance t-elle, en épinglant le marasme des congolais dû par ces puissances occidentales, sous l’incarnation du Rwanda, pour s’en procurer des ressources minières de la RDC.
En effet, l’Union Européenne a ciblé le secteur des mines au Rwanda. La raffinerie d’or de Gasabo, située à Kigali est sanctionnée, l’organisation reproche à cette raffinerie « l’extraction et le trafic des ressources naturelles de l’Est de la RDC, comme l’or », contribuant à l’escalade du conflit. Cette communauté internationale qui regroupe 27 pays européens comme membres, a également sanctionné Francis Kamanzi qui est le directeur général du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB), « en raison de sa position de leader au sein du RMB, Francis Kamanzi est responsable d’exploiter le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles », précise les termes des sanctions de l’UE.
Les sanctions individuelles de l’UE aux dirigeants rwandais qui s’alignent à celle des États-Unis à l’encontre de l’ancien chef d’état major de l’armée rwandaise James Kabarebe. Des tons qui ne doivent pas changer la nature de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, d’après la panafricaniste Maud-Salomé qui affirme que ces grandes puissances qui attaquent diplomatiquement le Rwanda sont à la base du massacre dans la région de Kivu durant 30 ans, en vue des « pillages massifs des ressources » pour leurs profits « énergétique » et « économiques.»
La porte-parole internationale de l’Organisation « Urgences panafricanistes », a appelé les congolais en particulier et les africains en général à la « concentration » à l’égard des sanctions qui frappent les responsables rwandais. Pour elle, toute sanction( de la CPI…) sur les africains sanguinaires ou pas, a toujours un « agenda dernier ». Salomé Ekila a souligné également que le monde fonctionne par les luttes de pouvoir, une « lutte de pouvoir qui s’impose par la force militaire ».
