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Crise des droits humains en RDC : le PPRD-Diaspora détruit le régime Tshisekedi

Face à ce qu’il qualifie de «dérives autoritaires croissantes du pouvoir en République Démocratique du Congo», la coordination du PPRD-Diaspora, dirigée par Sandra Nkulu Kyungu, a pris la parole avec fermeté pour dénoncer une situation jugée alarmante. Dans une déclaration publique, elle réagit notamment aux révélations de l’expert Jean-Jacques Wondo devant le Parlement européen, où celui-ci a dressé un tableau sombre du système carcéral congolais.

 

Pour le PPRD-Diaspora, les propos de Jean-Jacques Wondo confirment une réalité longtemps tue : l’utilisation de la justice et des services de sécurité comme instruments de persécution politique. La coordination évoque des centres de détention transformés en véritables zones de non-droit, comparables à des « goulags tropicaux », où les opposants réels ou supposés au régime subissent des traitements inhumains.

Les principales cibles de cette répression seraient des personnalités issues de l’ancien pouvoir : militaires de haut rang, figures politiques et membres de l’administration passée. Plusieurs dizaines d’entre eux seraient actuellement détenus dans des conditions obscures, sans jugement, ni accès à leurs familles ou à un avocat.

 

Des morts suspectes et des détentions prolongées

Le communiqué revient sur plusieurs cas particulièrement préoccupants. Le général Sikatenda, le général Alengbia et le colonel Sukusuku sont tous décédés en détention, dans des circonstances non élucidées. D’autres officiers comme les généraux Yav Kabey, Banywesize, Ilunga Kampete ou encore Zelwa Katanga seraient enfermés depuis plus de quatre ans, sans qu’aucun procès n’ait eu lieu. Sur la trentaine de généraux arrêtés, seuls quelques-uns auraient été présentés devant la justice.

 

Des civils également pris pour cible

La déclaration du PPRD-Diaspora ne s’arrête pas aux cas militaires. Des civils sont également mentionnés, dont l’honorable Martin Kabwelulu, 77 ans, ainsi que l’avocat Maître Palankoy, détenu depuis plus de 100 jours sans droit de visite. L’entrepreneure italo-congolaise Fortunata Ciaparrone est elle aussi citée parmi les victimes de cette vague répressive.

La coordination pointe du doigt le Centre National de CyberDéfense, structure rattachée directement à la Présidence de la République, accusée de procéder à des arrestations sur la base de simples communications numériques.

 

Appel à l’action et à la résistance démocratique

Face à cette situation, le PPRD-Diaspora exige la libération immédiate de toutes les personnes injustement détenues. À défaut, elle réclame que soient respectés les principes fondamentaux d’un État de droit : droit à un procès équitable, accès à un avocat, respect de la dignité humaine.

Dans le même temps, elle salue l’initiative politique menée à Bukavu par le président national du parti, Joseph Kabila Kabange. Pour la coordination, ces consultations s’inscrivent dans une démarche de reconstruction nationale à travers un pacte citoyen.

Jonathan Laying