La République d’Angola déploie sa volonté en vue d’un dialogue direct qu’il a récemment annoncé entre Kinshasa et la coalition M23-AFC pour trouver une «paix définitive», dans l’Est de la République démocratique du Congo. Ce samedi, la présidence angolaise a exhorté les deux parties, dans une note circulaire, à une cessation des hostilités, à partir de minuit du 16 Mars. Une demande au regard des pourparlers prévus le 18 de ce mois en cours.
Cet engagement du Chef de l’État angolais João Lourenço est de mettre les autorités congolaises et l’Alliance Fleuve Congo (AFC), la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23. La présidence congolaise avait pris « acte » du nouveau processus de Luanda, mais ne s’est pas prononcée sur sa participation aux discussions directes avec les dirigeants de la rébellion, qui ne cachent pas leur intention de renverser le pouvoir en place.
Kinshasa toujours imprécis quant à cette question qui remet en cause son autorité
Lors du compte rendu du récent conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya n’a pas éclairé sa lanterne au sujet d’une possible négociation entre Kinshasa et le M23-AFC, mais il a déclaré que « le président a rappelé sa détermination à mettre tout en œuvre pour que nos populations, sous occupation actuellement, puissent être libérées très rapidement ». Du côté des rebelles du mouvement de 23 mars (M23), ont fait part d’adhérer à l’initiative en mettant leurs conditions telles que : « M. Tshisekedi doit être exprimé publiquement et sans ambiguïté son engagement pour des négociations directes avec notre organisation…»
Sur le terrain, les positions demeurent tendues entre l’armée congolaise et ses alliés des mouvements armés locaux contre le M23 soutenu par le Rwanda. Les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise s’emparent des plusieurs territoires dans les provinces du Nord et Sud Kivu, administrant notamment des villes stratégiques dont ; Goma et Bukavu. Des affrontements qui paralysent l’accès humanitaire dans la région, et également l’éducation scolaire aussi les quotidiens des fonctionnaires de l’État dans les zones occupées par l’AFC-M23, en raison des activités bancaires qui sont à la commande de Kinshasa.