Le processus des « négociations directes », entre les autorités de la RDC et l’administration des rebelles du M23, engagé par l’Angola, est jugé louable du côté de l’une des grandes figures de l’opposition congolaise. Martin Fayulu a exprimé sa « profonde gratitude », à l’égard de la crise sécuritaire qui déchire militairement l’Est de la République démocratique du Congo.
« Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude au président de la République sœur d’Angola, pour l’engagement résolu dont il fait preuve dans la quête d’une solution durable à la crise sécuritaire qui frappe notre nation », a exprimé le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), dans son communiqué de presse daté du 14 Mars.
Kinshasa et M23 à la table de négociation
Cette démarche de dialogue direct entre le régime de Félix Tshisekedi et l’AFC-M23, a été annoncée par la présidence de la République d’Angola mardi dernier. Le pays de João Lourenço, frontalier de celui de Félix Tshisekedi, a martelé que la procédure est pour trouver une « paix définitive » dans son voisin frère ( RDC). Une annonce que Kinshasa a déclaré d’ailleurs « prendre acte », après un tête-à-tête entre le Chef de l’État congolais et son homologue angolais à Luanda.
Ces pourparlers autour du pouvoir de la RDC et la coalition Alliance Fleuve Congo/ Mouvement du 23 Mars qu’organisent l’Angola en tant que médiateur, prennent place après de multiples tentatives préconisées par les responsables religieux congolais de la CENCO et l’ECC, par leur initiative des consultations dénommée » Pacte social pour la paix en RDC ». Alors que la guerre en cours qui ravage la RDC depuis 2021, intensifiée fin 2024, dans l’inaction de la communauté internationale.
L’Angola, actuellement à la tête de l’Union africaine, lance ces discussions en vue de la cessation des hostilités dans la région de Kivu, à l’Est de la RDC, d’où les rebelles du M23, soutenus par Kigali occupent une vaste partie du territoire dont des villes stratégiques, Goma et Bukavu. Ce processus du dialogue au regard de la situation sécuritaire, politique et humanitaire au nord et sud kivu, est loué par Martin Fayulu qui trouve cette action de João Lourenço « laissera une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Afrique et demeurera à jamais gravée dans la mémoire du peuple congolais. »
