Au cœur de l’imbroglio au sein de son institution, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) pourrait confronter à des nouveaux dossiers dans les jours qui viennent. L’autorité de régulation des médias qui avait interdit à la presse congolaise de diffuser tout contenu faisant la propagande de l’AFC/M23 est invité à mettre en exécution sa décision contre la RTNC qui vient d’enfreindre les règles.
Lors de sa grande édition du journal du mercredi soir, la Radio Télévision Nationale Congolaise a diffusé la déclaration conjointe des représentants du gouvernement congolais et de l’AFC/M23 lue par sa présentatrice qui n’a pas écarté les messages de ces rebelles qui sèment la terreur dans l’Est du pays. Cette diffusion n’a pas laissé indifférent les médias privés qui ont dénoncé le silence du président du CSAC qui jusque-là ne communique pas quant à ce.
« Vous avez mis une règle qui ne va s’appliquer qu’aux médias congolais, alors que nous aussi on devait faire les traitements de ces informations. Aujourd’hui vous avez décidé de changer d’avis. Très bien, mais là maintenant vous donnez la priorité aux médias d’État pour qui nous sommes tous censés avoir payer les impôts. L’entrepreneuriat privé c’est celui qui fait des efforts et qui aime être traité à égal avec le public. Question directe à Christian Bosembe : Qu’es ce qui ne va pas ? Pourquoi est-ce vous n’avez pas sanctionné la RTNC ? Je suis très sérieux, parce que la règle que vous avez imposée tant qu’elle n’a pas été levée, c’est-à-dire elle tient toujours. », a déploré Christian Lusakweno, patron de la Radio Top Congo, lors de l’émission le Débat de ce mercredi 23 avril.
De leurs côtés, plusieurs responsables des médias privés en ligne exigent une « justice équitable » dans cette affaire. Ils veulent voir le président du CSAC publier dans les prochains jours, le communiqué annonçant la suspension de la Radio Télévision Nationale Congolaise pour avoir diffusé ce contenu, malgré que ça paraît arlésien.
Signalons que cette règle portant interdiction de tout contenu qui fait la propagande des groupes armés et du Rwanda a sanctionné plusieurs médias privés.